Le veilleur - Poche

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Elisabeth Chabuel - Le veilleur.
La dédicace donne le ton : " à cet homme dont j'ignore le nom qui a sauvé ma famille en juillet 1944 à Vassieux-en-Vercors. " Sur le plateau du Vercors... Lire la suite
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Résumé

La dédicace donne le ton : " à cet homme dont j'ignore le nom qui a sauvé ma famille en juillet 1944 à Vassieux-en-Vercors. " Sur le plateau du Vercors le 21 juillet 1944, " forteresse retranchée " de la Résistance, a lieu une attaque allemande par planeurs. Les habitants se réfugient dans les forêts près du village et des fermes. Traques, errances, poursuites à travers bois et grottes tristement célèbres.
Le personnage du Veilleur est l'un de ces habitants. Le livre s'articule autour de la figure de cet homme. Un jour, le groupe qu'il accompagne est surpris par un commando. S'estimant trop vieux pour fuir assez vite, il décide de rester. Les soldats arrivent, le tuent et le laissent. L'errance continue pour le restant du groupe, tandis que le corps du Veilleur demeure où il est tombé. L'accalmie revenue, mi août, on entreprend de ramasser les morts pour les reconnaître et les enterrer.
Quand on soulève son corps, on voit son empreinte qui reste fortement marquée sur la terre. On raconte qu'au printemps suivant, l'herbe pousse différemment sur l'endroit où avait reposé sa dépouille l'été d'avant. Et la silhouette du Veilleur dessinée par l'herbe apparaît distinctement sur le sol. A l'origine donc, il y a les événements de juillet 1944 et la famille de l'auteur à Vassieux. Il y a le paysage, la rudesse et l'aridité de ces montagnes des Préalpes que l'auteur déplace un peu plus au sud et rend plus méditerranéen, au Kosovo parce qu'à l'époque (1999) elle est encore sous le coup d'une violence qui évoque celle que subirent en 1944 les habitants du Vercors.
L'ouvrage s'articule en trois parties, trois régimes d'écriture à des moments différents. Le premier " Je " relate l'émotion ressentie à visite de la nécropole de Vassieux. Le souvenir de cet homme remonte : " Il est mort et nous serons épargnés tous ses descendants que nous serons. " Ce premier texte traite de la soudaine prise de conscience du lien ou de la distance entre le " JE " de l'aujourd'hui de l'écriture et le " ON " qui a transmis l'histoire, ce " JE " et ce " ON " entremêlés font exister le récit poétique.
Suivent des variations poétiques sur le temps et l'éternel retour. L'empreinte du corps de l'homme tué apparaît au printemps, s'estompe en été, disparaît à l'automne et revient au printemps suivant. Et les années se confondent, comme si le temps n'existait pas. Car toutes les guerres ont quelque chose de semblable. " Passé, présent, futur " sont mis en écho avec " printemps, été, automne " : trois fois douze fragments.
Et il est aussi en rapport avec les événements actuels, une évocation de la mémoire, de l'exil, de l'exode des nombreux réfugiés qui ne savent où trouver une place et qui éternellement marchent sur les empreintes d'autres personnes mortes avant eux, qui avaient suivi des chemins similaires...

Caractéristiques

  • Date de parution
    23/08/2018
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-35428-131-1
  • EAN
    9782354281311
  • Format
    Poche
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    70 pages
  • Poids
    0.072 Kg
  • Dimensions
    10,6 cm × 15,0 cm × 0,8 cm

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À propos de l'auteur

Biographie d'Elisabeth Chabuel

Elisabeth Chabuel, née dans la Drôme, en 1958. Poète, dramaturge, essayiste, plasticienne et traductrice de l'albanais. Fascination pour les textes de Ismaïl Kadaré et Nikos Kazanzaki. Traductions de plusieurs auteurs d'Albanie dont Besnik Mustafaj, Preç Zogaj, Bashkim Shehu et Fatos Lubonja. Petite saga carcérale, Besnik Mustafaj (Arles : Actes Sud, 1994) ; Terre sans continent, Preç Zogaj (Paris : Esprit des Péninsules, 1995) ; Le tambour de papier, Besnik Mustafaj (Arles : Actes Sud, 1996) ; Doruntine, fille-soeur, Besnik Mustafaj (Arles : Actes Sud, 1997) ; Le vide, Besnik Mustafaj (Paris : Albin Michel, 1999) ; Leka, un enfant partisan, Mehmet Myftiu (Montricher : Editions Noir sur Blanc, 1999) ; Le gardien de chevaux, Musa Jupolli (Paris : Editions Michalon, 2001) ; Il est temps, Din Mehmeti (Paris : Buchet Chastel, 2006).
Livres personnels de théâtre, de poésie et d'artiste chez des éditeurs confidentiels.

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