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Le réchauffement climatique, sujet scientifique et politique, est éminemment un sujet philosophique, car il remet au cœur du questionnement philosophique la coexistence de l’homme et de la nature, son appartenance à cette nature, les distorsions de temporalités entre l’espèce humaine et la planète, et la survie des espèces vivantes. Pourtant, en cette année de COP 21, on entend peu les philosophes alors que les autres sphères de la société s’emparent du sujet.
Ils ont sûrement beaucoup à dire sur des sujets comme la responsabilité humaine devant nos modes de civilisation, et devant les autres espèces vivantes, l’équité entre les peuples pour répartir la charge de conditions nouvelles de vie, les nouvelles solidarités qui doivent s’instaurer entre ceux qui vivent les catastrophes et ceux qui n’en connaissent que le risque, l’aveuglement de certains sur l’existence du réchauffement, la paralysie des négociations multilatérales, donc du «collectif humain», le bouleversement des fondements de l’humanisme, la vision du long terme comme refuge plutôt que comme horizon dynamique…