Lire les sciences sociales - Tome 3, 1994-1996

En créant, il y a une dizaine d'années les rencontres Lire les sciences sociales, il s'agissait de mettre en place une institution critique, interne au champ des sciences sociales, indépendante par rapport aux autorités de toutes sortes, académiques, médiatiques, etc., capable à la fois de sélectionner, en fonction de ses propres critères, des livres novateurs - par l'originalité du point de vue, la nouveauté de la démarche, l'invention d'objets inédits - et d'imaginer une procédure de discussion exigeante, sans polémique ni complaisance. Dépassant les classements usuels, en retenant aussi bien des objets "ordinaires", mais méconnus que des objets "nobles", mais réputés rebelles à l'analyse, ignorant les barrières entre disciplines, écoles, domaines d'investigation et indifférentes aux hiérarchies académiques et mondaines, ces rencontres sont consacrées à des historiens, des sociologues, des ethnologues, des psychologues, des philosophes, "des grands objets" et "des petits terrains". Dans ce troisième volume, sont rassemblés comptes rendus et débats sur des thèmes aussi divers que la démocratie, l'histoire de l'Etat social, la crise du salariat et la naissance du chômeur, la (re)naissance de la sociologie économique et l'actualité de la sociologie des sports, l'histoire de la condition universitaire et la trajectoire intellectuelle de Michel Foucault et enfin les réponses de Pierre Bourdieu aux questions suscitées par ses Méditations pascaliennes. Cet ouvrage est publié sous la direction de Gérard Mauger et Louis Pinto, sociologues, directeurs de recherche au CNRS et chercheurs au Centre de sociologie européenne (Collège de France, EHESS, CNRS).