La reprise de prothèse totale de hanche

Vouloir remplacer de façon pérenne une partie du corps par une matière inerte est encore du domaine du rêve. La prothèse totale de hanche, malgré les services rendus, n'échappe pas à cette règle. Sa durée de vie ne peut être que limitée, sa reprise fait intégralement partie de son histoire naturelle ! Seule la faillite précoce est pathologique et par bonheur la grande majorité des prothèses, posées sur des malades à activité réduite, évite les complications. A l'heure actuelle, une prothèse sur dix doit être reprise mais ce nombre ne peut qu'augmenter si nous les posons chez des sujet plus jeunes. Une prothèse de hanche n'est plus tolérée quand elle n'est plus fixée. Son instabilité est provoquée par un changement des conditions mécaniques ou biologiques locales. Ce changement a des causes multiples. Une surveillance régulière des implants en place permet de déterminer le moment de ce changement et, en conséquence, celui de la reprise, avant que les destructions osseuses ne deviennent trop importantes. Le résulta d'une reprise dépend de la qualité de la reconstruction et de la stabilité du nouvel implant. Les méthodes de reconstruction et les concepts de stabilisation des implants sont analysés. Les principales techniques de reprise sont présentées aussi bien au niveau du fémur qu'au niveau du cotyle. Reprendre une prothèse de hanche ne peut que laisser des séquelles. Améliorer les résultats par une meilleure analyse des lésions, par une meilleure compréhension des mécanismes du descellement, par une confrontation des techniques utilisées, est le but de cet ouvrage. Ce tour d'horizon chirurgical est complété par une présentation des problèmes de fabrication des implants avec leur contexte financier et réglementaire, par la présentation des problèmes de responsabilité juridique liés encore trop souvent à une mauvaise présentation des problèmes de la reprise.