Openairs - Quatrième manifestation d'art public

Pierre Henrion

,

Cécilia Bezzan

Paul-Emile Mottard

(Préfacier)

,

Jacky Lecouturier

(Photographe)

,

Collectif

Note moyenne 
Pierre Henrion et Cécilia Bezzan - Openairs - Quatrième manifestation d'art public.
La proposition de Johan Muyle de rassembler des artistes autour du gonflable possède entre autres qualités ce double intérêt de questionner le médium... Lire la suite
25,00 €
Expédié sous 3 à 6 jours
Livré chez vous entre le 2 avril et le 5 avril
En magasin

Résumé

La proposition de Johan Muyle de rassembler des artistes autour du gonflable possède entre autres qualités ce double intérêt de questionner le médium et par voie de conséquence de se pencher sur les problématiques plasticienne et sculpturale qui lui sont propres. À considérer l'histoire de l'art contemporain, il n'y a pas un artiste du gonflable mais beaucoup s'y sont arrêtés le temps de l'une ou l'autre création.
Le gonflable serait donc cet espace anecdotique dans la production plastique de l'artiste, « une langue mineure, un devenir minoritaire », pour reprendre les mots de Gilles Deleuze dans ses Dialogues (1977). Le gonflable est aussi cette feinte, ce mime de la monumentalité : si les sculptures d'OPENAIRS en imposent par leur taille, elles ne sont en réalité qu'un peu d'air emprisonné dans une enveloppe.
Les oeuvres seraient à l'image d'un hypothétique caméléon que Jonathan Swift décrit comme le reptile « [.] qui, dit-on, ne se nourrit que d'air, est celui de tous les animaux qui a la langue la plus agile ». Dès qu'il est évoqué, le gonflable renvoie aux notions de l'éphémère, du ludique et du festif, voire du poétique et de l'utopique autant qu'il est associé au jetable, au mou, au modulable, au léger.
Sans doute postule-t-il un désir d'immatérialité ? Cependant, dès qu'on l'interroge surgit son caractère intrinsèquement contradictoire : sa « fragilité » n'a-t-elle pas fait ses preuves de vigueur architecturale avec la charpente du pavillon japonais de l'Exposition universelle d'Osaka (1970) ? Et son caractère dit « éphémère » n'est-il pas un leurre lorsqu'on considère sa capacité de réincarnation ? Idem pour ses qualités ludiques et festives qui le parent d'une relative insignifiance alors qu'il permet d'examiner nombre de problématiques éminemment contemporaines que la sculpture traditionnelle (bois, pierre, métal) semble oblitérer : la transparence, la souplesse, l'aisance du déplacement, entre autres.
Enfin, à considérer l'exemple de sculptures en de probables architectures aériennes (pensons aux réalisations d'un Tomas Saraceno), la force de pensée utopique des oeuvres embellit le monde et incite l'homme à se projeter dans un futur gonflé d'espérance. Si, métaphoriquement, il y est toujours question du Souffle d'artiste tel qu'immortalisé par Piero Manzoni en 1961, un ballon mis en forme par le propre souffle de l'artiste, le gonflable se voit ici être le support, la membrane sculptée par l'idée « insufflée » de l'artiste.
Ces idées, toutes plus originales les unes que les autres, parfois féroces, parfois délicates, ne sont jamais complaisantes.

Caractéristiques

  • Date de parution
    23/10/2012
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-87340-313-3
  • EAN
    9782873403133
  • Présentation
    Relié
  • Nb. de pages
    110 pages
  • Poids
    0.815 Kg
  • Dimensions
    30,2 cm × 21,7 cm × 1,6 cm

Avis libraires et clients

Avis audio

Écoutez ce qu'en disent nos libraires !

Des mêmes auteurs

Les clients ont également aimé

Derniers produits consultés

25,00 €