Le harcèlement moral dans la vie privée, une guerre qui ne dit pas son nom - Pourquoi la loi sur la violence psychologique et le harcèlement moral dans la vie privée n'est-elle pas appliquée ?

Le rapport parlementaire Geoffroy-Bousquet du 9 juillet 2009 tire une sonnette d'alarme : "10 % des femmes en France sont victimes de violence au sein de leur couple, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint, de son compagnon ou de son ex". Simples conflits conjugaux qui dégénèrent ? Non, la violence physique dans les familles est toujours précédée d'une violence psychologique.
Il s'agit bien d'une guerre qui ne dit pas son nom. Violences psychologiques, harcèlement moral, qui tuent à petit feu, la question de la violence dans la vie privée est au coeur de notre vivre-ensemble. Voyons quels sont les visages masqués de ces Janus, retors au point de manipuler les institutions judiciaires elles-mêmes. Quand il est démasqué, le manipulateur destructeur a perdu la guerre. Alors se défendre pour vivre.
Un peu plus de deux années ont passé entre le moment où se réunit le colloque de l'Atelier européen et vingt-cinq autres associations, au Palais du Luxembourg, le 27 juin 2009, et le rapport parlementaire d'évaluation le 17 janvier 2012 de l'application de la loi du 9 juillet 2010, relative "aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants".
Le constat s'impose : la loi a été peu appliquée, pourquoi ? La réflexion sur la violence de Laurent Hincker se déploie dans une démarche visionnaire d'anthropologue juridique, démarche qui cherche à comprendre les enjeux humains et sociaux dans les fondements du droit. Une façon de rendre la loi vivante et d'appréhender la dynamique du changement social à l'interface du droit et des sciences humaines ! Un regard neuf sur notre société issu de la pratique courageuse d'un avocat humaniste et citoyen.
Ce livre s'adresse tant aux magistrats, avocats, travailleurs sociaux, éducateurs, policiers et gendarmes, enseignants, associations d'aide aux victimes, étudiants en droit et sciences sociales, et citoyens qu'aux victimes du harcèlement moral dans la vie privée.