Le Sax - Grand Format

" Le Sax ", c'est le surnom d'Edgar Pool, un saxophoniste noir américain devenu, dans les années 40, un musicien de légende. Des années de tripots enfumés, de clubs minables, d'abus de drogues comme d'alcool et d'incessants voyages dans une Amérique raciste, transformée en cimetière de chromes rouillés, ont fait sa légende. Maître incontesté, souvent démoniaque et hautain, il est adulé par les musiciens qu'il rabroue. Sur scène, pourtant, ce qui importe, c'est la musique, " la beauté, le swing, l'enthousiasme arraché au sordide, l'enchaînement miraculeux de rythmes africains et de mélodies européennes ". Et puis un soir, au cours d'une jam-session, Walden Blue, un autre musicien, plus jeune, fasciné par " Le Sax ", le défie et joue mieux que lui. Epuisé, sonné, persuadé que cette humiliation est un signe, " Le Sax " décide de rentrer chez lui, à Kansas City. On lui propose de jouer, vite fait, dans un club, pour empocher l'argent nécessaire au voyage. Mais il est dans un tel état de délabrement physique et mental qu'au moment de prendre le solo, il entend Walden jouer à sa place, jouer comme lui, être lui. Alors, comme un fantôme piégé par l'aube, " Le Sax " s'écroule pour la deuxième et dernière fois. John Clellon Holmes à qui l'on doit le terme de " Beat-Generation " fut aussi le compagnon de route de Kerouac. Le Sax, publié en 1958, est un classique de la littérature américaine, un portrait de l'artiste en saxophoniste noir américain. Dans cette " improvisation collective " on reconnaîtra de grandes figures de l'histoire du jazz, Charlie Parker, dit Bird, Lester Young, " le Prez ", Billie Holliday, " Lady Day ". " Le meilleur roman jazz jamais publié. " Chicago Tribune. " Le Sax doit être reconnu comme une œuvre romanesque essentielle parce que son auteur a d'importantes choses à dire sur la culture américaine. " The New York Times Book Review. " Les mots qu'il écrit sont noirs, ce qui fait de lui un écrivain " noir ". " Archie Shepp, préface au Sax.