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Pour nous Français, Atawallpa, « dernier » empereur inca, comme on dit à tort, est un personnage à la fois légendaire et flou. Son nom évoque l'or du Pérou et un roi barbare, hiératique et emplumé, envers qui un aventurier espagnol ne se conduisait pas très bien.
Nous en savons quand même un peu plus, que demi-étranger, bâtard et usurpateur, il avait échangé des coups avec son frère l'héritier légitime.
Et si ce n'était pas tout à fait vrai ? S'il était Inca pur sang et son frère aussi « bâtard » que lui ; s'ils avaient eu les mêmes droits au trône ? si l'ambition de deux lignages impériaux, plus que la sienne, et le cerveau dérangé d'un pauvre souverain trahi, l'avaient conduit malgré lui à l'usurpation ? Si, Pizarro débarquant, il l'avait laissé venir à Cajamarca non parce qu'il le prenait pour un dieu, mais pour lui prendre ses chevaux et ses artisans ?...
Ce serait de l'histoire-fiction ? Erreur ! ces renversements résultent d'une lecture attentive des sources classiques, éclairée par les travaux récents de péruanistes, qu'est venue renforcer en 1987 la trouvaille d'un important manuscrit perdu.
Sans rien imaginer, ni péripétie ni dialogue, cet biographie qui rétablit la vérité sur un homme calomnié par ses vainqueurs et, en contrepoint, évoque la civilisation où il vivait, est racontée à la manière d'un roman - d'un roman à Suspense.
Si elle se fonde sur la documentation la plus sérieuse, elle ne se croit pas tenue pour autant à la gravité.
