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Où avant de lever l'ancre, BigHorn donne un bal masqué en l'honneur de Comtesse Molly, sa bien-aimée... mais le bougre a un autre projet...
Tu fulmines :
- Vous eussiez pu calmer les ardeurs de votre maîtresse !
C'est ainsi que tu qualifies la mer, ta rivale, quand la colère s'empare de toi. Je le craignais, l'annonce de mon imminente expédition te révulse.
- Ainsi vous m'avez dissimulé le but de votre escapade d'hier.
Tu reprends ta respiration hoquetante et poursuis :
- Vous allez hisser les voiles et m'abandonner derechef...
- Encore eut-il fallu que je le susse avant que j'emportasse la commandite ! réponds-je avec affectation.
Tu continues de plus belle :
- Vous ne vouliez point me montrer à votre bras...
- Comtesse...
- Faites silence, homme de peu ! Vous saviez combien j'apprécie la compagnie d'un bel aréopage de personnalités dont les yeux honorent ma beauté.
Aborder, sabre à la main, le doux continent de Molly, n'est pas chose si aisée.
Lui annoncer son départ ne peut que déclencher sa colère. Bighorn va devoir payer de sa personne pour qu'elle lui pardonne son prochain appareillage. La fête est grandiose, on y reconnait Casanova qui déploie son charme sulfureux auprès des dames et des messieurs... La belle Bonaventure, quant à elle, échappe aux assauts de notre pirate entre les bras de Comtesse Molly... Enfin, vous l'aurez compris, il ne suffit pas d'être bien armé pour enlever une place forte...
