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Sur le Boulevard Tango, Raymond le myope et la belle Sylvie, la rêveuse Madame Blanche, Baptiste et les autres viennent à notre rencontre. Entre eux, un regard complice : ils se reconnaissent. Ils sont nés au même endroit, à Laval, sous la plume de ceux qui, pendant quatre mois, se sont réunis pour écrire avec l'aide d'un écrivain, Pascale Roze, et sous l'oil d'un photographe, Alain Roux. Tango, comme la couleur du foot à Laval.
Tango, comme les pas d'une danse pleine de fièvre et de maîtrise. Beaucoup de ceux qui s'expriment ici, ont peine à vivre. Dans une maison d'arrêt, dans un foyer d'hébergement pour adultes, dans un quartier, dans un centre éducatif, on pourrait penser que l'écriture est un luxe superflu. Boulevard Tango voudrait faire la preuve que là où commence l'écriture, l'exclusion perd du terrain. Des mots, des mots simples et nus pour retrouver un lien qui s'est perdu.
Des mots pour le plaisir et l'émotion de ceux qui les liront.
