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« Le Maroc, c'est un pays dont j'ai hérité un prénom que je passe ma vie à épeler et un bronzage permanent qui supporte mal l'hiver à Paris, surtout quand il s'agissait de trouver un petit boulot pour payer mes études. »Marwan et ses deux frères ne comprennent pas. Mais pourquoi leur père, garagiste à Clichy, souhaitait-il être enterré à Casablanca ? Comme si le chagrin ne suffisait pas. Pourquoi leur imposer ça.
C'est Marwan qui ira. C'est lui qui accompagnera le cercueil dans l'avion, tandis que le reste de la famille arrivera par la route. Et c'est à lui que sa grand-mère, dernier lien avec ce pays qu'il connaît mal, racontera toute l'histoire. L'incroyable histoire.« Ceux que je suis » est un roman plein de pudeur et de délicatesse, dont la subtilité se révèle à travers des scènes à la justesse toujours irréprochable.
Olivier Dorchamps a 45 ans et vit à Londres.
Né dans une famille cosmopolite, il a une double nationalité, française et anglaise. Ancien avocat, il a radicalement changé de vie pour écrire et prendre des cours de théâtre. Il a fait le choix du Français pour son premier roman parce qu'il préfère la littérature française à la littérature anglo-saxonne.
Splendide !
Papa est mort. Il n'avait pas 60 ans.
Lorsque leur père décède dans son petit appartement de la région parisienne, Marwan et ses frères sont sous le choc.
D'autant plus qu'il souhaitait que son corps soit rapatrié à Casablanca, au Maroc, là où il est né, où il a vécu, avant d'émigrer vers la France.
Pourquoi a-t-il décidé d'être enterré si loin ?
Pourquoi ne leur en a-t-il jamais parlé ?
Du Maroc, les frères n'en connaissent que peu de choses.
Leur père ne leur en a presque jamais parlé, lui qui voulait à tout prix qu'ils soient intégrés.
Du Maroc, les frères n'en ont que la gueule. Plus foncée que les autres. Gueule d'Arabe.
Et pourtant, ils doivent s'y rendre.
Marwan dans le même avion que le cercueil de son défunt père.
Les frères et leur mère, en voiture.
Retour sur la terre de leurs aïeux...
《Ceux que je suis》.
Nous sommes eux.
Nous sommes nos ancêtres.
Je suis eux.
Je suis mon père.
Je suis mon grand-père.
Cette histoire m'a profondément touchée, émue.
Parce que mon papa est Marocain, parce que je suis issue d'une double-culture et que j'en suis extrêmement fière.
Grâce à l'auteur, j'ai voyagé.
J'ai senti l'odeur du thé à la menthe, des pâtisseries orientales et des orangers.
Dans ce récit, Olivier Dorchamps raconte l'exil, les secrets enfouis, l'importance des racines, l'héritage culturel, les liens du sang (et ceux du cœur).
L'écriture est belle et sensible.
Douce et humble.
Une magnifique leçon sur la tolérance, l'amitié et l'amour !