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En 1967, Jean-Jacques Servan-Schreiber publiait un essai fondateur pour la compréhension de l'époque : Le Défi américain. Il y expliquait ce qu'il fallait attendre et comprendre de la puissance américaine, tout en pointant du doigt la fragilité de l'Europe. Aujourd'hui que la Chine s'est éveillée pour devenir un acteur majeur de l'économie mondiale, que l'ancien « atelier du monde » lance ses nouvelles routes de la soie au cour de l'Europe, Jean-Pierre Raffarin, l'un des meilleurs connaisseurs du pays, propose un Défi chinois : plutôt que de craindre et subir l'inexorable puissance chinoise, il s'agit de comprendre suffisamment ce pays pour pouvoir le captiver, l'inspirer, lui résister.À l'heure où Pékin concurrence sérieusement la puissance américaine, ce Défi chinois qui associe géopolitique et histoire permet d'appréhender le nouvel ordre chinois post-occidental.
Il offre de saisir les différences entre l'Europe et la Chine mais aussi les nombreux terrains d'entente. Il invite également à connaître ce pays jusque dans ses spécificités culturelles, parfois dures à saisir pour un Occidental : ainsi, dans cette société dominée par la dualité du yin et du yang, un contrat signé entre deux parties est toujours susceptible d'être remis en cause ; en Chine, les mots « copier » et « apprendre » sont les mêmes.
Il y explique le goût de l'avenir, la culture du travail, la passion de la stabilité qui caractérisent ce pays. Il y dispensera également ses précieux conseils, comme les 10 commandements pour les PME en Chine. Un ouvrage fondamental pour rentrer de plain-pied dans le monde d'aujourd'hui.
Le livre raté sans analyse ni vision d’intérêt.
Un livre surprenant… On s’attendait à une analyse historique offrant des hypothèses d’évolution de l’Empire du Milieu. Mauvaise pioche ! L’auteur qui brille par son intelligence d’expression pousse hélas un ego au sommet du ridicule (comptant même ses voyages en RPC). Doué du sens de la formule, à l’écrit cela laisse le lecteur sur sa fin. Outre les expériences toutes rapportées à lui, contant des anecdotes avec des notables que ses fonctions lui ont permis de croiser, l’ouvrage n’enseigne rien. Aussi son titre accrocheur « Paradoxe » ce qui est selon le Larousse : « une opinion contraire aux vues communément admises ou un fait qui parait défier la logique parce qu'ils présentent des aspects contradictoires » est vraiment hors sujet. En effet, qui depuis Cao Xueqin, pourrait relever un quelconque paradoxe dans la culture Chinoise dont chacun sait dans les temps modernes depuis Napoléon, la ligne de partage des flots entre la rationalité, la spiritualité et les approches politiques toutes conséquences d’une géographie et d’une démographie uniques, que la logique occidentale ne peut y rien comprendre ? Voici donc un livre bien écrit qui cependant tombe des mains tant les anecdotes sont « people », une histoire de copains... Enfin le sempiternel rappel « d’humanisme » de l’auteur finit par écœurer le lecteur, car s’il est une culture où l’émotion comme l’humanisme niais, d’un temps qui n’est plus, n'a pas aucune place... c’est principalement la Chine. Malgré ses efforts Raffarin a manqué sa cible et ses nombreux voyages qu’il vante comme un gage de connaissance n’y font rien. Le bouquin est raté sans aucun intérêt. Dommage. Alors lisons plutôt « La dure loi du karma » de Mo Yan et « La Montagne de l'âme » Gao Xingjian et comprendre ce monde, surtout en la circonstance épidémique actuelle.