Contes saumâtres - E-book - PDF

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    • Contes saumâtres
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      Paru le : 01/06/2018
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Résumé

Parus il y a vingt ans de cela dans l'éphémère collection "Humour Libre" de Dupuis, ces quatorze contes saumâtres, inspirés des récits mythiques ou des personnages célèbres appartenant à notre folklore, tournent en dérision les figures légendaires de notre enfance. Ces fables délicieusement mordantes furent autrefois publiées en deux volumes, en 1997 et 1998, et réunissaient alors la fine fleur de la bande dessinée: Juillard, Zep, Boucq, Dupuy & Berberian, Hermann, Clarke, ou encore Jean-Claude Denis, auteurs émérites et reconnus aujourd'hui, tous devenus Grands Prix d'Angoulême entre-temps.
Vingt ans plus tard, ces contes détournés, dessinés par des auteurs de prestige, se voient offrir une seconde jeunesse chez "Aire Libre", sous une couverture inédite d'André Juillard. L'occasion de s'assurer que l'humour libre et satirique de Yann, leur scénariste, n'a pas pris une ride !

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/06/2018
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    979-10-347-4078-9
  • EAN
    9791034740789
  • Format
    PDF
  • Nb. de pages
    98 pages
  • Caractéristiques du format PDF
    • Pages
      98
    • Taille
      79 493 Ko
    • Protection num.
      Digital Watermarking

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À propos des auteurs

Véritable homme-orchestre du scénario, Yann est insaisissable. Drôle, cynique, féroce, romantique à l'occasion, féru d'Histoire, curieux de tout, il écrit, de préférence au vitriol, des récits toujours originaux, abondant en péripéties et reposant sur une vaste culture et un savoir parfaitement documenté. Amateur invétéré du bon mot, il enrichit de savoureux dialogues chacune de ses créations. Né à Marseille le 25 mai 1954, ce Breton désormais installé à Bruxelles a goûté tout jeune aux joies de la publicité et de l'architecture avant de sombrer dans la BD en réalisant seul quelques "Cartes Blanches" de l'élève Balac pour le journal de Spirou en 1974. Après un bref passage dans Curiosity Magazine, son association avec Conrad va secouer la vénérable maison de Marcinelle à partir de 1978.
S'ils réussissent encore à masquer leur caractère révolutionnaire en illustrant "Jason" sur un scénario de Mythic, les deux redoutables compères mettent à profit leurs séjours dans les combles de la Maison de Spirou pour étudier durant la nuit les planches apportées par leurs confrères et imaginer des "hauts de page" d'animation particulièrement critiques à l'égard de leurs aînés et de tout ce qui passe à proximité. Attendus au tournant, ils attaquent leur première grande série d'aventure en imposant des personnages aux antipodes de la bande dessinée traditionnelle, les "Innommables", trio déjanté qui trouvera finalement refuge dans le catalogue de Dargaud. Ils mettent ensuite à mal le mythe de Bob Morane en réalisant deux albums de "Bob Marone" chez Glénat avant de se séparer pour poursuivre chacun de leur côté une oeuvre renouvelant le neuvième art. S'il s'offre parfois encore le plaisir de crayonner certains scénarios ou séquences de récit pour ses illustrateurs, Yann comprend rapidement que le dessin ne permet pas la réalisation rapide de toutes les idées qui bouillonnent en lui.
Soucieux d'investir tous les éditeurs du marché avec de multiples séries, il abandonne résolument la partie graphique et se tourne vers l'écriture pour une véritable armée de dessinateurs. On le verra ainsi apporter son punch à Frank Le Gall ("Yoyo" et un épisode de "Théodore Poussin"), Marc Hardy ("La Patrouille des Libellules", "Lolo et Sucette", "Croqu' la vie"), Yslaire (le premier épisode de "Sambre"), François Avril ("Le Voleur de ballerines"), Yves Chaland (quelques "Freddy Lombard"), Denis Bodart ("Les Affreux", "Nicotine Goudron", un épisode de "Chaminou")), Batem et André Franquin ("Le Marsupilami"), Olivier Neuray ("Nuits blanches"), Philippe Bercovici ("Léonid et Spoutnika"), Marc Michetz ("Tako"), Édith ("Basil et Victoria"), Louis Joos ("S.
O. S. Aïcha"), Berthet ("Pin up"), Fabrice Lamy ("Colt Walker"), Laurent Verron ("Odilon Verjus"), Morris ("Lucky Luke"), etc. Après avoir placé ses pions chez presque tous les éditeurs sérieux de BD, il rentre par la grande porte chez Dupuis en écrivant des récits épiques pour René Hausman dans "Aire Libre" ("Les Trois cheveux blancs" et "Le Prince des écureuils"), la saga des "Chasseurs d'étoiles" pour Wozniak et certaines séries particulièrement pimentées de la collection "Humour Libre" : "Lolo et Sucette", "Spoon & White" et les anthologies des "Sales petits contes". Aujourd'hui, Yann est sans conteste l'un des trop rares scénaristes incontournables de la profession. Né à Paris le 9 juin 1948, André Juillard est un des grands maîtres contemporains qui ont fait école : son graphisme élégant et précis a influencé une large part des auteurs de bandes dessinées historiques qui s'illustrent dans la collection "Vécu" des éditions Glénat.
Formé aux Arts décoratifs, il accomplit ses premiers pas professionnels chez Fleurus ("La Longue piste de Loup Gris" en 1975 sur un scénario de Claude Verrien, également son complice pour "Bohémond de Saint-Gilles", "Isabelle Fantouri" et "Les Cathares" avec Didier Convard). C'est dans PIF GADGET en 1980 qu'il crée "Masquerouge" avec Patrick Cothias, ébauche de la série des "Sept vies de l'épervier" qui assurera leur succès chez Glénat.
Reconnu comme un spécialiste de la reconstitution du passé, il est approché par Jacques Martin pour concrétiser "Arno", héros en marge de la fresque napoléonienne à laquelle le père d'Alix rêve de donner vie. Son oeuvre se diversifie désormais au gré de sa passion pour l'histoire et de ses inspirations ; évocations méticuleuses ("Deux mille ans d'histoire du Loiret", "Deux mille ans d'histoire du Calvados", "Paris"), feuilleton historique ('Plume au vent" avec Cothias), la série fantaisiste du "Dernier Chapitre" où il imagine la vieillesse de célèbres héros de la BD, illustrations de livres, affiches, cartes postales, portfolios...
et même la reprise de classiques Blake et Mortimer sur scénario d'Yves Sente. Pour la collection "Humour Libre", Yann fait appel à lui pour illustrer dans le premier volume des "Sales petits contes" la singulère quête matrimoniale de "La Princesse aux concombres". Grand Prix de la Ville d'Angoulême 1996, Juillard a prouvé avec "Le Cahier bleu" et "Après la pluie", dont il a signé scénario et dessin, qu'il était aussi un auteur complet.
Ici, derrière la justesse et la précision caractéristiques de son trait, on lui découvre en plus un humour décalé et pince-sans-rire. Né à Genève le 15 décembre 1967, Zep a tout pour lui. Il est jeune, beau gosse, sympathique, talentueux et Suisse. En outre, il cumule les succès en librairies, T-shirteries et carteries avec "Titeuf", son personnage fétiche, qui découvre la vie (et surtout l'amour) avec beaucoup de naïveté et une curiosité insatiable. Passionné de musiques modernes et pris du virus BD dès son plus jeune âge, il lance à douze ans son propre fanzine qu'il baptise ZEP, en hommage au groupe Led Zeppelin.
Viré de son école pour humour déplacé dans cette publication, il en adopte le titre comme pseudonyme! Après l'école des Arts décoratifs de sa bonne ville de banquiers, l'artiste en herbe fait en 1985 son entrée à SPIROU où il accomplit ses premiers pas de professionnel dans quelques séries plus ou moins éphémères, dont la plus remarquée propose les gaffes d'un apprenti imprimeur ("Victor"). Il affine vite son trait et sa technique de la couleur directe, faisant des apparitions dans les pages de CHAMPAGNE !, FEMMES D'AUJOURD'HUI, JEUDI-SPORTS MAGAZINE, SAUVE QUI PEUT, LA VIE, L'HEBDO et LE NOUVEAU QUOTIDIEN.
Dès 1992, il lance chez Glénat sa série vedette "Titeuf", avant de revenir par la grande porte aux Éditions Dupuis en réalisant de savoureux reportages dessinés sur l'amour chez les adolescents ("Les Filles électriques") et ses expériences de fanatique d'évènements musicaux ("L'Enfer des concerts"), deux sujets assurément autobiographiques pour la nouvelle collection "Humour Libre". Pour le second volume des "Sales petits contes" consacré à Charles Perrault, dans la même collection, il se laisse tenter par un scénario félin de Yann : "Les Petits chats se cachent pour mourir". Auteur complet, il manie aussi bien l'ironie que la tendresse et a su développer un style et un ton qui n'appartiennent qu'à lui.
Fan de Donald Duck et de Bob Dylan, de guitare électrique et de Mandryka, il est l'une des nouvelles vedettes de la bande dessinée, conjugant avec un égal talent succès critique et plébiscite public ! Devenu inséparable de Philippe Dupuy, Charles Berberian est né à Bagdad, le 28 mai 1959. Il suit à dix-huit ans les cours de l'école des Beaux-Arts de Paris et publie ses premiers essais dans divers fanzines, dont P.
L. G. P. P. U. R., où il fait la connaissance de son futur complice, en 1983. Leur premier travail commun est un hommage à Hergé, à l'occasion de la mort de celui-ci, dans BAND' À PART. En quelques années, cet étonnant duo à quatre mains développe un style personnel et élégant. Qu'ils racontent les mésaventures de leur anti-héros Monsieur Jean, dévoilent le journal intime de la petite Henriette ou animent de grandes campagnes nationales (Loterie, Vins Nicolas, SNCF, etc.), Philippe Dupuy et Charles Berberian signent toujours de magnifiques pages qui rivalisent d'humour et de charme. Ils essaiment leurs albums chez Magic Strip, Audie, Comixland, L'Association, les Humanos, avant de s'établir pour de bon chez Dupuis.
D'abord, dans "Humour Libre", à l'occasion du second volume des "Sales petits contes", scénarisés par Yann sur des synopsis proposés par Charles Perrault en 1697. Ensuite, par la reprise de "Monsieur Jean" et de Henriette". Le jury du Festival de la bande dessinée d'Angoulême a décerné son Grand prix 2008 à Philippe Dupuy et Charles Berbérian ("Un peu avant la fortune", "Monsieur Jean", "Henriette"). Né le 31 décembre 1954 à Saint-Denis, Christian Rossi pratique son premier essai de BD dans FORMULE 1 en 1973, mais sa véritable entrée dans la profession s'effectue au début des années 80, après ses études à l'école Estienne.
À son actif, une impressionnate galerie de personnages animés par divers scénaristes : "Valdivia le Conquistador" avec Genevrier et Pons dans HISTORIQUES, "Les Aventures de Claire" avec Guy Hempay dans DJIN, "Le Maraudeur" avec Jean Sanitas dans ALBATOR, "Frédéric Joubert" avec Henri Filippini dans CIRCUS, "Le Chariot de Thespis" avec Philippe Bonifay dans GOMME, "Jules Antoine" avec Serge Le Tendre dans L'ECHO DES SAVANES, " Le Cycle des deux horizons" avec Makyo chez Delcourt, etc.
Dessinateur réaliste fortement influencé par Jijé et Jean Giraud, il trouvera sa voie en reprenant des mains de ce dernier le personnage de "Jim Cutlass" pour Casterman en 1991, le maître se réservant la réalisation du scénario après la disparition de Jean-Michel Charlier. Dans le second volume des "Sales petits contes" de la collection "Humour Libre" consacré à Perrault, "Barbe Blues", sur un scénario de Yann, révèle une facette moins connue de sa personnalité : son formidable sens de l'humour, servi par un trait nerveux et violent. Musicien, illustrateur, scénariste, dessinateur, Jean-Claude Denis, né le 1er janvier 1951 à Paris, fait tout avec une classe et un talent certains.
Sorti de l'école supérieure des arts décoratifs de Paris en 1974, il fonde le groupe Imaginon avec deux de ses condisciples, Caroline Dillard et Martin Veyron. Véritable homme-orchestre, il tâte de la publicité et de l'illustration, réalisant de nombreuses couvertures de livres pour les principaux éditeurs français avant de s'attaquer à la bande dessinée dans PILOTE et À SUIVRE. Après un premier conte illustré pour enfants ("Oncle Ernest et les Ravis") en collaboration avec Martin Veyron chez Casterman en 1978, il publie son premier en album en solo chez Futuropolis ("Cours tout nu").
Aussi à l'aise dans la charmante série pour enfants des "Aventures de Rup Bonchemin" (trois albums chez Casterman) que dans la narration sophistiquée pour adultes ("Luc Leroi", une demi-douzaine de titres chez Futuropolis, puis Casterman), il aime se détendre en participant à des collectifs, à l'illustration de contes pour enfants ou de carnets de voyages. Il a fait partie du groupe "Dennis Twist" formé par des as du pinceau et de la plume, tels que Margerin, Dodo, Vuillemin et Denis Sire, avant d'intégrer "Les Hommes du président", avec le même noyau dur de musiciens. Chroniqueur de notre époque avec "Luc Leroi" et divers albums comme "L'Ombre aux tableaux" (Albin Michel) ou "Les Trains de plaisir" (Dargaud), il rajeunit avec Yann le célèbre "Peau d'âne" de Charles Perrault en le transposant dans le monde de la jet-set et des films X, avant de réaliser en solo le magistral "Quelques mois à l'Amélie". Le "Grand Boum" 2007 de la Ville de Blois a été décerné à Jean-Claude Denis. Né à Lille le 28 novembre 1955, François Boucq fait ses premières armes dans la caricature politique en 1974 pour L'EXPANSION et LE POINT.
La revue MORMOIL publie ses premières bandes dessinées l'année suivante, tandis qu'il s'amuse à bâtir des géants pour la renaissance du carnaval de Lille. Après des essais divers dans PILOTE ("Cornets d'humour", scénarisés par Delan) et FLUIDE GLACIAL ("Les Leçons du professeur Bourremou", sur scénarios de Pierre Christin), c'est chez Casterman, dans À SUIVRE, qu'il définit son propre style avec de nombreux récits courts et construit une oeuvre d'une fantaisie totalement libérée du rationnel malgré ses titres délibérément cartésiens : "Les Pionniers de l'aventure humaine", "La Pédagogie du trottoir" ou "La Dérisoire effervescence des comprimés". Devenu un auteur complet, il illustre également des scénarios de l'écrivain Jerôme Charyn ("La Femme du magicien", "Bouche du diable") et du visionnaire Alexandre Jodorowsky ("Le Trésor de l'ombre", "Bouncer").
Il lui manquait d'avoir collaboré avec Yann. C'est chose faite depuis les "Sales petits contes", dans la collection "Humour Libre" Boucq sait tout faire : scénario, dessin, sculpture, caricature, dessin de presse ; sans oublier les arts martiaux qu'il pratique à un très haut niveau. Et qu'il s'attaque à l'humour avec "Jérôme Moucherot" ou au fantastique avec Jodorowsky dans "Face de Lune", son trait personnel au point d'être unique fait toujours merveille et le classe parmi les plus grands du neuvième art. Né à Namur le 30 novembre 1962, Denis Bodart passe par l'école Saint-Luc de Bruxelles et entame une brève carrière dans l'enseignement avant d'être saisi par le démon de la BD.
Il publie en 1985 un premier album chez Bédéscope ("Saint-Germain des Morts", sur scénario de Streng), qui lui vaut d'être repéré par Yann. Les deux compères lancent simultanément deux séries, "Célestin Speculoos" (deux albums chez Glénat) et "Nicotine Goudron" (deux albums chez Albin Michel), et réalisent un épisode de "Chaminou" pour Marsu Productions ("L'Affaire Carotassis"). Depuis 1995, Bodart figure (trop rarement) au sommaire de SPIROU avec d'excellentes histoires courtes au dessin d'une virtuosité surprenante, sur des scénarios de Janssens, Sauger, Thiriet, Zidrou et Veys.
Il tâte de tous les genres avec des albums tels que "Les Aberrants" (sur scénario de Lamquet chez Lefrancq), "F1 93 : Prost-Senna, le défi" (textes de Froissart à La Sirène) ou le collectif "Johnny, les années 60" aux Presses de la Cité. Avec son iconoclaste complice Yann, il participe au décryptage de l'oeuvre d'Andersen dans le premier volume de la série "Sales petits contes" : "La Porchère qui avait perdu son ombre" est de l'humour (très) libre sur l'époque médiévale. Depuis, il anime avec Vehlmann les contes de "Green Manor", toujours pour la collection "Humour Libre". Né à Liège le 16 novembre 1965, Frédéric Seron, dit "Clarke", sait presque tout faire ! Jouer de la musique, parler l'espagnol, composer des chansons en allemand, écrire en danois, chanter en latin...
et même réaliser un nombre incroyable de planches de bande dessinée chaque semaine ! Après avoir suivi les cours de l'école des Beaux-Arts, il s'oriente vers l'illustration de mode avant d'être séduit par la BD en participant à des publications collectives locales ("Qui a tué François Walthéry" et "B. D. Mode, c'est belge"). En 1987, il publie, chez Khany, son premier album personnel : "Rebecca Bon anniversaire, Papy", sur scénario d'un autre débutant, François Gilson, qui ne le quittera plus guère. SPIROU accueille ses récits complets des "Cambrioleurs", écrits par Crosky, et les mini-strips fantaisistes d'"Africa Jim", animés par Gilson.
C'est avec ce dernier que Clarke découvre les charmes de la sorcellerie en lançant "Mélusine" en 1992. Envoûtées, les Éditions Dupuis accorderont rapidement sa propre collection d'albums à l'éternelle apprentie-magicienne. Avec le succès, la production de Clarke s'emballe à tel point qu'il est contraint d'adopter le pseudonyme Valda pour illustrer, dans un style plus épuré, les aventures des "Baby-sitters" que lui propose Christian Godard. La collection "Humour libre" lui permet de se multiplier.
Sur des scénarios de Yann, il massacre allègrement les biographies des respectables auteurs Andersen et Perrault proposés dans la série des "Sales petits contes". Il s'octroie du reste le plaisir d'y ouvrir sa propre collection, avec la complicité de Midam pour les scénarios, sous le titre prometteur "Durant les travaux, l'exposition continue...". Caractéristique originale des deux premiers tomes de cette série : tous les personnages de ces gags arborent des lunettes.
Clarke dit n'en porter que lorsque ses yeux sont fatigués... Ce qui ne doit pas lui arriver trop souvent, car il trouve encore le temps et l'énergie pour livrer moult animations au beau journal SPIROU quand il n'anime pas une nouvelle série pour le mensuel FLUIDE GLACIAL. Né en 1951 à Ixelles, Michetz fait ses débuts en bande dessinée au milieu des années 1970 au sein du studio de Jean Graton. Après avoir collaboré à la création des histoires de "Michel Vaillant", Marc réalise ses premières bandes en solo ("Mutsuro", "Hito le banni"), immédiatement marquées par son amour immodéré de la culture asiatique.
Passionné par les arts martiaux, pratiquant le judo, le kendo et l'iaï, Michetz trouve en "Kogaratsu" le projet idéal pour exprimer sa fascination pour le Japon. En étroite collaboration avec Bosse, Michetz s'attaque à cette saga mettant en scène un samouraï errant au dix-septième siècle. Au début des années 1990, immergé dans son pays d'inspiration, Michetz publie un portfolio sobrement baptisé "Japon" et réalise avec Yann, parallèlement à "Kogaratsu", une série historique intimiste intitulée "Tako" (deux albums paraissent chez Glénat).
Tant de passion pour le Japon lui vaut les affres d'une caricature désopilante dans "Le Gang Mazda", auto parodie de la vie d'auteur de bande dessinée, où on le retrouve sous les traits massifs de Marc, dessinateur armé d'un katana ! À partir des années 2000, les parutions de Michetz s'espacent dans le temps. L'auteur voyage beaucoup (à destination du pays du soleil levant, bien évidemment) et perfectionne un dessin méticuleux et inspiré.
En 2014, trente ans après leurs débuts, Bosse et Michetz publient le treizième album de "Kogaratsu", devenu, un classique de la bande dessinée d'aventure historique. Passionné par l'histoire et la culture du Japon, Michetz, co-créateur de "Kogaratsu", est sans conteste un maître du dessin et l'une des plus fameuses signatures de la bande dessinée d'aventure historique. Née le 6 décembre 1967 à Carcassonne, Claire Wendling suit les cours de l'école des Beaux-Arts d'Angoulême et décroche le prix Alph'Art Avenir , attribué lors du XVIe Festival BD de cette ville, en 1989.
Sur des scénarios de Christophe Gibelin, sa série "Les Lumières de l'Amalou" (cinq volumes et une intégrale chez Delcourt) la propulse parmi les étoiles du graphisme moderne. A tel point que les états-Unis la réclament en 1996. Elle ira passer un an chez Warner pour travailler sur le design de dessins animés. C'est à la veille de ce départ qu'elle s'attaque avec Yann à un des plus célèbres récits d'Hans Christian Andersen, "La Petite sirène", pour le premier volume des "Sales petits contes" dans la collection "Humour Libre". Revenue sur le Vieux Continent, elle s'est tournée vers l'illustration d'"Aphrodite", une héroïne de l'univers sulfureux de l'écrivain Pierre Louÿs, gloire de l'érotisme littéraire de la Belle époque.
Mais on peut certainement s'attendre à beaucoup de rebondissements de la part d'une dessinatrice aussi soucieuse, comme elle dit, "de trouver de nouveaux trucs et s'ouvrir d'autres portes, notamment grâce à la peinture", et qui continue à oeuvrer pour le dessin animé et le design de jeux vidéo. Né en 1960 à Sainte-Adresse, Philippe Dupuy intègre les Arts Déco de Paris en 1979, une formation généraliste qui le confronte très tôt à des pratiques artistiques diverses et transversales.
Parallèlement à ses études, il commence à publier illustrations et bandes dessinées dans la presse, en France et en Belgique. En 1983, il rencontre Charles Berberian avec qui il forme un indissociable duo de signatures, tant pour le dessin que pour le scénario. Le duo Dupuy-Berberian va s'illustrer ainsi aussi bien dans la bande dessinée que dans l'illustration, les affiches de film ou les carnets de voyage.
Plus de 25 albums naîtront de cette collaboration. Le duo signera d'abord l'album Petit Peintre (Magic Strip, 1985) avant de démarrer, en 1988, Le Journal d'Henriette dans Fluide glacial. Henriette, pré-ado timide mais à la personnalité aussi forte que sa présence graphique, séduit vite le grand public par sa verve tendre et parfois acide. La série récolte en 1989 un Alph-art coup de cur au festival d'Angoulême.
Elle sera relancée dix ans plus tard pour une nouvelle série d'albums aux Humanoïdes Associés, puis chez Dupuis, qui la prépubliera dans le journal Spirou. Le duo Dupuy-Berberian publie ensuite, en 1991, le premier tome de Monsieur Jean aux Humanoïdes Associés. Romancier urbain, Monsieur Jean brosse avec élégance le portrait de toute une génération, qui se reconnaîtra dans son évolution au cours des années.
Le processus créatif de cette fresque contemporaine au trait nerveux mais élégant est analysé dans Journal d'un album (L'Association, 1994). Monsieur Jean apparaîtra également dans La Théorie des gens seuls (Humanoïdes Associés, 2000), après avoir récolté l'Alph-art du meilleur album en 1999 à Angoulême. La série prendra ses quartiers chez Dupuis à partir de 2003. La même année, Dupuy-Berberian se voit récompensé pour son uvre par le célèbre Comic-Con.
En 2008, Dupuy et Berberian obtiennent sous leur double nom le grand prix de la ville d'Angoulême. La même année, ils illustrent chez « Aire Libre », sur un scénario de Jean-C. Denis, le magnifique Un peu avant la fortune. Dans le courant des années 2000, chacun retrouve peu à peu son indépendance. Philippe Dupuy signe son premier album en solo, Hanté, chez Cornélius en 2005. Sa rencontre avec la scénariste et écrivaine Loo Hui Phang initie un nouveau cycle de collaborations avec Une Élection américaine (2006), Les Enfants pâles (2012), L'Art du chevalement (2013) et Nuages et pluie (2016).
Désormais, l'auteur n'aura de cesse de creuser son rapport intime à l'art en général et à la bande dessinée en particulier, imaginant toutes sortes de passerelles ou d'expériences. Pour la plateforme Professeur Cyclope, il déroule ainsi une Histoire de l'art ludique et personnelle, dessinée sur un format tout en longueur, qu'il édite en 2016 chez « Aire Libre » sous la forme d'un immense leporello de plus de 23 mètres recto verso.
Il poursuit ensuite ses déambulations dessinées sur l'Avant-garde grâce à Peindre, consacré à Man Ray et Ne pas peindre, dédié à Paul Poiret. « Aire Libre » publie en 2021 une intégrale de ce remarquable travail. Cette même année, Philippe Dupuy signe chez Futuropolis l'album J'aurais voulu faire de la bande dessinée. Artiste hors case, Philippe Dupuy affirme son goût pour un décloisonnement jubilatoire à tous les niveaux en animant également la bande dessinée sur scène au gré de concerts, performances, ou expositions remarquées, notamment à La Ferme du Buisson. Né le 13 novembre 1956 à Port-Liautey, au Maroc, Pierre-Yves Gabrion vit ses plus belles années d'insouciance en Guyane avant de se consacrer au journalisme dans la presse locale et au studio régional de FR3.
Son retour sous les cieux nuageux en 1975 l'introduit à la bande dessinée par les tâtonnements habituels : illustrateur pour des magazines de récits complets, maquettiste d'AMIS-COOP où il livre ses premiers gags et jeux, collaborateur régulier de PISTIL et DJIN, dessinateur de presse pour divers journaux. Il livre des scénarios au journal de MICKEY sous le pseudonyme de Gabs et transpose en BD les aventures d'Ulysse, le chien mascotte de l'émission Le Club d'Ulysse sur FR3.
Il commence à se faire un nom à SPIROU en 1983 avec les gags des Pensionnaires et écrit les scénarios de Tahoré, le petit Tahitien pour Curt Ridel et FRIPOUNET, tout en travaillant en atelier avec Frédéric Garcia, puis Claude Lacroix et Régis Loisel. Les éditions Milan publient sa première série d'albums axés sur la grande aventure, Les Mémoires du capitaine Moulin, et il poursuit sur cette lancée avec la saga de L'Homme de Java, chez Vents d'Ouest, avant d'animer Phil Koton pour Casterman.
Pour sa première anthologie des Sales petits contes consacrée à la révision de l'oeuvre de Hans Christian Andersen, Yann l'invite à illustrer La Reine du X, une juvénile fantaisie délirante à ne pas mettre entre toutes les mains. Scénariste ou dessinateur, doué d'un éclectisme prolifique, il manie aussi bien l'humour (Tahoré, Les Pensionnaires) que les grands récits d'aventures semi-réalistes (Shekawati ou Salicorne).
Talentueux touche-à-tout, manipulant avec savoir-faire un savoureux crayon-caméléon, Gabrion n'a pas fini de surprendre les amoureux de graphisme. Né le 17 juillet 1938 à Bévercé, en Belgique, Hermann Huppen vit son enfance dans un pays en guerre, habitant d'un petit village où la seule culture est celle des champs. Élevé par sa mère, il suit cette dernière à Bruxelles, comprenant vite que la ville ne sera jamais son élément naturel.
Le jeune homme, désireux de s'assumer au plus tôt, suit une formation d'ébéniste. Diplôme en poche, il n'exercera toutefois cette profession que 15 jours, avant de décider de changer de voie. Tout en suivant en parallèle quelques cours du soir à l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Gilles, Hermann travaille ensuite dans un bureau d'architecture. L'expérience, là encore, sera courte, puisqu'à 18 ans, il part pour le Canada avec sa mère.
Déçu par le grand canyon existant entre la réalité des choses et l'idée qu'il se faisait du rêve américain, Hermann revient en Belgique trois ans plus tard, où il reprend son travail dans l'architecture. À 22 ans, Hermann se marie et se découvre un beau-frère bédéphile : Philippe Vandooren, futur directeur éditorial des Éditions Dupuis. Vandooren dirige à l'époque la revue scoute Plein-feu, pour laquelle il commandera Histoire en able, tout premier récit signé Hermann.
Hermann illustre ensuite, en 1965, un Oncle Paul pour le Journal Spirou. Il est alors remarqué par le Studio Greg, qui l'engage, lui permettant de définitivement se consacrer à la bande dessinée. Hermann et Greg, qui vont vite former un duo mythique, démarrent deux séries appelées à devenir légendaires : Bernard Prince , symbole ultime de la BD de grande aventure exotique (Dargaud puis Le Lombard), mais aussi Comanche, western humaniste tout en restant bourré d'aventure.
Les deux séries seront publiées dans le Journal Tintin avant de l'être en albums. Herman se consacre ensuite, à partir de 1975, aux deux premiers Jugurtha (écrits par Laymillie). En 1977, Hermann décide de s'occuper en personne de ses scénarios. Il démarre ainsi l'étonnante et addictive série post-apocalyptique Jeremiah, aujourd'hui publiée chez Dupuis. En 2002, Jeremiah deviendra une série avec Luke Perry dans le rôle-titre.
Trente-cinq épisodes seront tournés. En 1982, Hermann démarre Les tours de Bois-Maury (Glénat), épopée médiévale dont dessin et scénario suscitent, tout comme Jeremiah, un fort engouement. Entre deux productions en solo, Hermann réalise la série onirique Nic, avec Morphée. Nic sera publié dans le Journal Spirou et fera l'objet d'une fresque à Bruxelles. En 1991, Hermann publie Missié Vandisandi dans la prestigieuse collection Aire libre de Dupuis.
Grâce à ce premier one-shot, il découvre la liberté que peut apporter une histoire complète et reviendra dès lors très régulièrement à ce style d'écriture. Il le prouve en 1995 avec Sarajevo-Tango (Aire libre), critique indignée de la situation de la Bosnie-Herzégovine d'alors, plongée en pleine guerre. La couleur directe proposée par Hermann dans cet album signe les prémisses de ce qui deviendra une marque de fabrique réputée.
En 1996, Hermann publie Caatinga, une somptueuse fresque brésilienne (Le Lombard). Il revient ensuite au western avec On a tué Wild Bill (Dupuis, 1999) et salue l'an 2000 en illustrant Lune de guerre, (d)étonnant polar signé Jean Van Hamme. Hermann, stakhanoviste à la régularité légendaire, est également l'auteur de bien d'autres récits, tels que La vie exagéré de l'Homme Nylon (Lombard, 2007). Mais la BD, chez Hermann, est aussi une affaire de famille.
En témoignent ses nombreuses collaborations avec son fils Yves H, qu'il seconde tout d'abord sur son premier album : Le Secret des hommes-chiens (Dupuis, 1995). Père et fils publient ensuite, dans la collection Signé du Lombard, des albums aussi forts que Liens de sang (2000) ou Manhattan Beach 1957 (2002). En 2003, le duo signe chez Aire libre le récit Zhong Guo puis, chez Casterman, la trilogie Sur les traces de Dracula (2006).
Hermann et Yves H reviennent alors chez Aire libre avec le remarquable diptyque du Diable des sept mers (2008-2009), avant de publier chez Glénat (2011) Une nuit de pleine lune puis Retour au Congo (2013). 2015 voit l'arrivée de Sans pardon (Lombard) et 2016 celle de Station 16 (même éditeur). Hermann et Yves H reviennent ensuite chez Dupuis pour Le passeur (Aire libre) avant d'entamer pour Le Lombard un grande série western : Duke. Déjà titulaire du prix Diagonale, Hermann est élu Grand Prix du Festival d'Angoulême en 2016.
Une distinction mille fois méritée au vu de l'apport de l'auteur à son média, mais aussi au vu des générations de lecteurs enchantés par ses séries, pour la plupart devenues mythiques.

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