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Complétant l'enquête sur la genèse de l'anthroponymie moderne, ce nouveau volume est consacré aux fonctionnements individuels et familiaux du système de dénomination médiévale. La chronologie et les modalités de l'apparition du système de dénomination à deux éléments (nom et surnom) situées par une étude statistique globale des données que livrent les cartulaires (tome I), les évolutions propres aux noms des clercs et des femmes cernées par les mêmes voies (tomegnificative de l'individu ou affaire de scribe II), le temps est venu de prolonger l'étude de l'anthroponymie médiévale par d'autres méthodes, en élargissant le champ chronologique.
À l'opposé du dessin à grands traits pratiqué dans la première phase de l'enquête, la prosopographie suit l'individu, de texte en texte, à la recherche des changements de sa désignation. Quel sens leur donner ? Volonté significative de l'individu ou affaire de scribe ? La généalogie situe l'individu dans une logique familiale qui combine héritage des noms et discontinuités. Ce volume réunit, éloignés dans le temps et l'espace, du xie à la fin du Moyen Âge, des exemples divers.
Et deux méthodes adaptées à l'inégale richesse des sources : le commentaire complet de longues généalogies de grandes familles et l'étude de fragments généalogiques plus modestes. Elles ont un objectif commun d'histoire sociale : percevoir, à travers l'étude anthroponymique des généalogies, les structures familiales, les comportements collectifs des groupes sociaux et leurs évolutions. Ces deux approches, généalogique et prosopographique, reposent sur une critique des sources qui s'est révélée instrument de compréhension de la génèse du système anthroponymique : l'écriture des noms dans les chartes originales et le passage de l'original au cartulaire.
