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Cet ouvrage propose une analyse anthropologique de la situation postcommuniste et du projet, à vocation globale, de démocratie de marché. Dans cette optique, la société roumaine est particulièrement intéressante. Hier symbole d'une souveraineté idéalisée, elle apparaît aujourd'hui comme une nouvelle bordure de l'Europe, marquée par le péché d'appartenance au communisme. Ce stigmate est particulièrement ressenti par la population localement.
Pour comprendre les contradictions qui animent cette société, deux types de terrains sont abordés. Le premier est un champ composé d'acteurs idéologiques devenus célèbres avec les révolutions qui ont agité l'Ukraine, l'Asie centrale et la Caucasie : les ONG de démocratisation. Le second, très différent, nous fait entrer dans un quartier relevant de la classe moyenne qui subit de plein fouet l'intégration des structures capitalistes, de l'argent et de la société de consommation.
Le tableau d'ensemble montre les intérêts extrêmement divergents voire contradictoires entre les différentes catégories d'acteurs abordés et porte un regard critique sur la démocratisation comme forme contemporaine de domination globalisée.
