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Car, la meute oblige, hurlante et silencieuse, on clame ou on classe avec elle. Ou on se tait ! Mais comment se taire, face au ramdam organisé, à l'orchestration savante des forts, à l'adulation pathologique des petits, au matraquage, au suivisme, au règne de l'intestin, qui se prend pour un cerveau mais qui, comme tout un chacun, ingurgite sa quotidienne purée prestomachouillée. Alors, dans le plus mauvais des cas, on y va également de son couplet gentil ou anodin.
Caricatural d'abord (comment faire autrement quand on n'est ni au pouvoir ni aux pièces), l'essai d'Hervé Germond n'est pas seulement un coup de balai nécessaire.
On en a donné d'autres, qui n'ont rien fait, mais au moins ça fait du bien. C'est aussi - et surtout - une réflexion sur la poésie, considérée ici moins en tant que langage que vitalité, ça change, autrement dit expression de l'être dans le social. Livre qui pose la question : l'optimisme peut-il encore s'accorder à la lucidité ?
