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Au milieu du vignoble Saint Pourcinois, près de Contigny, le Tétaine Labourier cultive soigneusement sa vigne du Cul-de-Sioule. Nous sommes dans les années trente et il fait bon vivre, même si le travail est dur. Autour de lui, de nombreuses figures paysannes : la Nette, qui l'aide à « sarmenter », le Polyte, un peu simplet mais brave homme, la Lontine à la sensualité gourmande, Tue-les-Mouches et Pied d'Vigne, vignerons aux savoureux surnoms à qui le braconnage ne fait pas peur.
La vigne est belle et le vin est bon. La mobilisation et le conflit de 1939-1945 vont les voir vivre une période sombre, mais où l'entraide ne sera pas un vain mot. Réquisition d'une vieille jument par l'armée sur le pied de guerre en septembre 1939, et d'un tonneau de vin par les FFI en 44 : les Labourier vont participer à leur manière à l'effort de guerre. Et si les années suivantes verront, en même temps que l'arrivée d'une nouvelle génération de Labourier dans les vignes, des changements de méthodes de travail qui vont laisser le vieux Tétaine pantois, la vigne sera toujours aussi belle et le vin encore meilleur.
