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Après quarante ans, Mai 68 continue de diviser. En revenant à l’événement lui-même dans ses multiples dimensions, ce livre entend rompre avec les intérêts de mémoire qui en ont peu à peu effacé l’histoire. Il propose une synthèse à la fois accessible et détaillée des travaux passés et récents réalisés par les historiens, les politistes et les sociologues. Nourri de nombreux exemples et attentif aux logiques sociales, politiques et subjectives qui ont préparé la crise, il restitue au plus près la texture plurielle et riche d’un événement critique encore paradoxalement méconnu.
Dépassant la focalisation sur les seuls étudiants, il remet en scène les nombreux acteurs (étudiants, ouvriers, professionnels de la relation sociale ou sanitaire, intellectuels et artistes, catholiques, etc.) qui ont été amenés alors à penser le monde et à se penser eux-mêmes différemment. Il met ainsi l’accent sur ce qui, en mai 1968, tient au refus d’accepter comme une fatalité les rapports sociaux et l’ordre symbolique existants.
