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Une jeune femme du Sud qui, comme les oies, fait souvent le voyage jusqu'à Salluit, parle à Eva, son amie du Nord disparue, dont le corps est dans l'eau du fjord et l'esprit, partout. Le Nord est dur - « il y a de l'amour violent entre les murs de ces maisons presque identiques » - et la missionnaire aventurière se demande « comment on fait pour guérir son cour ». Elle s'active, s'occupe des enfants qui peuplent ses journées, donne une voix aux petites filles inuites et raconte aussi à Eva ce qu'il advient de son fils Elijah, parce qu'il y a forcément une continuité, une descendance, après la passion, puis la mort.
Juliana Léveillé-Trudel livre un récit d'amour et d'amitié beau et rude comme la toundra.
Nirliit partage la « beauté en forme de coup de poing dans le ventre » qu'exhale le Nord.
Superbe
Au loin et dans le grand nord québécois vivent les Inuits. Un peuple bouleversé, déplacé, forcé à la sédentarisation et qui n'est plus que l'ombre romantique des photographies d'époque. Nirliit, "les oies" est un roman dur, sanguin, qui parle d'amour, de révolte silencieuse, d'espoir et d'envie. Une plume québécoise prodigieuse.