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Lors du festival Visions d'exil (Paris, novembre 2017), sur la scène du palais de la porte Dorée, un jeune poète se demande ; "De quel pays suis-je ? Je n'en sais rien. Je suis l'exil en personne." Ce poète, auquel l'Ofpra a refusé l'asile, s'appelle Mohamed Nour Wana. Ils sont des milliers, d'Afrique, d'Afghanistan, de Syrie, de Tchétchénie, contraints de quitter leur pays, à avoir choisi la France, "pays des Droits de l'Homme".
L'Etat français se montre non seulement indigne dans la gestion de l'accueil, mais il s'en prend à ceux qui leur viennent en aide. La société civile, elle, sauve l'honneur. Les collectifs Good Chance Theatre, la Fabrique nomade, l'atelier des artistes en exil, réussissent ce prodige : redonner dignité et joie de vivre à des personnes meurtries par les souffrances de la migration et de l'exil.