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Le temps d'une nuit à bord d'un train-couchettes, une dizaine de passagers, qui n'auraient jamais dû se rencontrer, font connaissance, sans se douter que certains n'arriveront jamais à destination. Un roman aussi captivant qu'émouvant, qui dit l'importance de l'instant et la fragilité de nos vies.
Lorsqu'ils montent à bord de l'Intercités n°5789, un des rares trains de nuit encore en activité, rien ne rapproche ces passagers qui se rendent dans les Hautes-Alpes.
À la faveur d'un huis clos imposé, tandis qu'ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l'intimité et la confiance se créer, les mots s'échanger, et les secrets aussi. Peu à peu, derrière les apparences, se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l'époque, des voyageurs tentant d'échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges.
Ils l'ignorent encore, mais au petit matin, certains d'entre eux trouveront la mort. L'essentiel réside dans ce qu'ils se seront dit cette nuit-là.
Sans se départir de son aptitude à sonder la psychologie humaine, Philippe Besson nous livre un drame au suspense savamment dosé. Métaphore de la vie qui s'interrompt, toujours sans crier gare, ce roman de la fatalité nous rappelle que nul ne maîtrise son destin.
Et, si l'issue en est toujours tragique, le chemin parcouru tisse l'histoire de nos existences. Ainsi, par la délicatesse et la justesse de ses observations, Paris-Briançon célèbre plus que tout la vie, le miracle des rencontres de fortune, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire.
Grâce du huis-clos
A la faveur d'un train de nuit, des inconnus qui n'auraient jamais du se rencontrer se lient, se confient, se méfient et s'aiment. Et la Mort frappe.
Un beau roman mélancolique avec un faux-accent à la Agatha Christie, tout en délicatesse.