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Le monde est passé d'une économie à gestion comptable simple qui évoluait lentement, à une économie plus complexe pouvant présenter des crises et des retournements de situation imprévus de plus en plus nombreux et fréquents. Les élites en général n'ont pas été préparées à s'en prémunir. On a bien vu avec les affaires Kerviel et Madoff comment le monde de la décision financière s'est le plus souvent réfugié derrière des statistiques, des rumeurs et de la spéculation.
Ce faisant, il s'est surtout éloigné de l'économie réelle, abritant des comportements irresponsables très contradictoires, réglementaristes d'une part, et joueurs fatalistes d'autre part. D'où les désastres plus fréquents, qui ne sont pas seulement le fait de l'environnement mondial et du hasard. En attendant la mise en application de meilleures réglementations mondiales, les décideurs du monde financier et économique devront s'intéresser mieux au management des activités économiques plus complexes et fuir certaines des habitudes qu'ils s'étaient imposées.
