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On croyait connaître de Gaulle et tout savoir de l'homme comme du personnage public. L'image qu'il a fixée de son vivant - celle d'un « Connétable » que rien n'affecte - domine encore. Mais il est un autre de Gaulle, inconnu, secret, vulnérable. Très loin de la légende et des clichés. Un homme qui traverse de profonds moments de doute et songe parfois à l'exil, voire au suicide. Pendant la Première Guerre mondiale, où il est fait prisonnier, comme en 1940, à Dakar, quand il est accueilli par des tirs alors qu'il espérait rallier la population à la France libre, il perd espoir.
En janvier 1946, lorsqu'il démissionne de sa fonction de président du Gouvernement provisoire, en décembre 1965, au soir du premier tour de la présidentielle, quand il se voit mis en ballottage par Mitterrand, et bien sûr en mai 1968, il croit voir la France se défaire sous ses yeux. Cette face inconnue du Général - ses coups de blues - n'était perçue que par ses proches collaborateurs et sa femme, Yvonne.
Avec une connaissance intime de l'histoire et des ressorts du personnage, Christine Clerc lève le voile. Elle met en scène ces moments où de Gaulle, en artiste qu'il était, désespéra de tout. De lui-même, et de son grand amour, la France.
« TOUT EST FICHU ! » ; LES COUPS DE BLUES DU GENERAL
Les épisodes furent nombreux à l’occasion desquels le Général manifesta de l’abattement et une désillusion encolérée. Christine Clerc les passe en revue?: de Gaulle, durant la Grande Guerre, prisonnier des Allemands et rongeant son frein durant trente-deux mois, sans pouvoir continuer le combat («Je suis un enterré vivant ») Le «premier exil à Colombey», en 1946?; mai 68, où son fils se hasarde à lui assener l’évidence?: «Votre règne est fini, papa?!» ; la fuite (mi-tactique, mi-dépressive) à Baden-Baden («Massu, tout est fichu, on ne veut plus de moi») , l’épisode du référendum raté de 1969 et plein d’autres événements parfois moins célèbres mais qui dévoilent enfin la face cachée de ce colosse … aux pieds d’argile …