Dieu n'habite pas La Havane

Yasmina Khadra nous transporte à Cuba au côté de Juan del Monte dit 'Dom Fuego', chanteur déchu mais qui rebondit grâce à l'amour auprès d'une jeune et mystérieuse femme, Mayensi, débarquée à La Havane pour y tenter sa chance. Portrait tout en couleur et en musique d'une île sous un castrisme décadent.

Épargné jusque-là par son succès, un chanteur-vedette déchu découvre la cruelle réalité de La Havane. Ses déambulations nous invite au cœur d’une ville flétrie , captive de son passé flamboyant, « qui a troqué son lustre d’autrefois contre une humilité militante faite de privations » et qui néglige sa population. Il vacille peu à peu, perd ses repères et s’abîme dans une histoire d’amour qui confine à la folie , avant de se reconstruire. Baigné de soleil et de chants, un roman désenchanté sur la passion dévorante , qu’elle soit artistique ou amoureuse. Une ode à la famille, à l’amitié, à la musique et à la vie .

Roman à la première personne où le narrateur, Don Fuego, quinquagénaire sémillant nous emmène dans la chaleur et l'ambiance survoltée des cabarets de la Havane. Le club dans lequel il chante depuis près de vingt ans est sur le point de fermer en raison des privatisations depuis la récente ouverture à la mondialisation et la fin de l'embargo. Nous suivons au long de l'histoire sa dure mais nécessaire adaptation à ce vent de modernité qui déferle sur ce Cuba méconnu.... J'ai aimé l'écriture fluide, le vocabulaire riche qui nous transporte à chaque page dans les rues de la Havane.