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Le parcours historique met en parallèle dans la société américaine depuis 1830 le désir de rationaliser la procréation dans le couple humain et de contrôler la population d'un côté ; le souci de rationaliser la persuasion dans l'échange public et de contrôler l'opinion, de l'autre. On retrace, en la distinguant des groupes protestants, l'évolution de l'Eglise catholique à cet égard. L'implication de sa hiérarchie dans la lutte pour le respect de la vie humaine à tous ses stades l'a amenée à son tour à collaborer avec des professionnels de la communication d'influence, notamment à travers une campagne d'opinion (1990-1995) analysée ici.
L'élaboration théologique reprend de manière critique la généalogie de la rhétorique professionnelle et de son acclimatation en Eglise. Sont alors dessinés, à la lumière de l'Ecriture (S. Paul) et en continuité avec la tradition homilétique (S. Augustin) ou missionnaire, les traits d'un discours pastoralement pertinent, car à la fois persuasif, éthique et ecclésial. Ces principes et critères permettent d'évaluer la communication publique mise en oeuvre par l'épiscopat américain contre l'avortement.
