Robes noires, années sombres - Avocats et magistrats en résistance pendant le Seconde Guerre mondiale

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Résumé

Ignoré de l'historiographie et absent des analyses sociologiques, l'engagement d'avocats et de magistrats dans la Résistance se révèle pourtant un sujet passionnant pour qui veut comprendre à la fois les années sombres et le rôle politique de la justice dans l'histoire contemporaine de la France. Au-delà de l'exemple souvent évoqué du juge Didier, qui refusa de prêter serment au Maréchal, des dizaines d'avocats et de magistrats choisirent d'entrer dans l'illégalité alors que leur profession les associait à l'application de la loi.
Avocats organisateurs de filières vers l'Angleterre, juges d'instruction détruisant certains de leurs propres dossiers, substituts du procureur contribuant à l'évasion de leurs détenus, juristes praticiens associés à leurs collègues du monde académique dans la rédaction de textes démontrant l'illégalité de Vichy : ce sont quelques-uns des aspects de cette résistance qui sont ici reconstitués à l'aide d'archives jusque-là délaissées.
Réinscrivant la période de l'Occupation dans une socio-histoire des milieux judiciaires allant de l'entre-deux-guerres à la fin des années 1940, ce livre éclaire d'un jour nouveau les relations entre droit et politique. L'étude de la résistance d'avocats et de magistrats révèle les potentialités d'action de ces professionnels, dont la force subversive apparut à travers ceux qui choisirent la dissidence au sein d'une institution judiciaire dotée d'un rôle central dans la répression mise en œuvre par Vichy.
Elle propose aussi une interprétation nouvelle de l'engagement résistant, grâce aux outils de la sociologie de l'action collective. Soumis aux mêmes contraintes que leurs compagnons d'armes d'autres secteurs (clandestinité, recrutement, risque, secret, communications difficiles...), magistrats et avocats durent néanmoins trouver les ressources nécessaires à l'invention d'une action clandestine spécifique, fondée en particulier sur le droit et ses institutions.
L'exemple de la résistance judiciaire démontre également que la portée politique du droit ne doit pas être négligée dans l'histoire du combat entre Vichy et la Résistance, qui peut être relu comme un affrontement entre des définitions et des mises en œuvres rivales de la légalité et de la légitimité politique.

Sommaire

    • Les années 30 ; dynamiques professionnelles et tensions politiques
    • L'invention de la résistance parmi les juristes (1940-1941)
    • La résistance des professions : les avocats ; la défense à l'épreuve
    • La résistance de professions ; les magistrats ; Du réexamen de théories du droit à la mise en évidence de catégories d'action
    • La résistance judiciaire organisée d'origine communiste : Le Front national des juristes et sa nébuleuse
    • La résistance judiciaire non communiste : Légitimation juridique de la Résistance et préparation de la Libération
    • Libérations, épurations, reconstructions

Caractéristiques

  • Date de parution
    31/08/2005
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    2-213-62288-4
  • EAN
    9782213622880
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    547 pages
  • Poids
    0.89 Kg
  • Dimensions
    15,5 cm × 23,5 cm × 3,5 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Liora Israël

Liora Israël, ancienne élève de l'Ecole normale supérieure de Cachan, agrégée de sciences économiques et sociales, est maître de conférences à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris).

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