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Parisien aux premières loges de la Première Guerre mondiale, Albert Caralp, Ariégeois d'origine, suit les événements marquants tout au long des années 1914 à 1920, concernant Paris, le pays, l'Europe et enfin le monde entier touché par le drame qui marque le début du XXe siècle. Régulièrement, il écrit de manière ordonnée les informations qu'il obtient des communiqués officiels, des journaux, de ses relations personnelles, des "on-dit".
Il privilégie le déroulement de la guerre dans ses phases principales, les lieux les plus touchés, et la vie des hommes, civils et militaires. Parmi les témoignages qu'il utilise, ceux de ses gendres, Henri Baudrier sur le Front de France pendant toute la guerre, qui a "fait" Verdun et Joseph Briand médecin militaire à Paris, aux Dardanelles, en Chine, à l'hôpital des troupes coloniales de Fréjus.
Son récit est vivant, présentant les hommes et leurs actions avec virulence au besoin, lorsqu'il s'agit des traîtres, avec respect et admiration pour d'autres qu'il considère comme des héros, des poilus à certains officiers. Il nous fait vivre et " entendre " la berloque des fins d'alerte de bombardements sur Paris ou les coups de canon de la Grosse Bertha, ne cache pas son admiration pour Barrès au civil et surtout Foch, Ariégeois comme lui, dont il est le tailleur, dans son magasin du boulevard des Italiens en plein centre de la capitale.
De Clémenceau, deux portraits contradictoires, pour celui qu'en définitive il admire. Il regrette l'attitude du président Wilson, responsable du traité de paix considéré par les Allemands comme un Diktat, ce qui ne présage rien de bon pour l'avenir.
