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"Au Japon, le papier est un matériau de construction. Les maisons japonaises sont construites en papier. C'est un matériau fiable et qui permet à la fois une destruction très facile, ce qui est considéré au Japon comme une qualité. Si une maison n'oppose aucune résistance à la destruction, on pourra la reconstruire d'autant plus facilement. J'aime l'idée d'être construite dans ce même matériau. [...] Il n'y a pas de Moi aussi longtemps que je ne l'ai pas écrit [...] La seule chose qui me donne le sentiment de réalité, c'est non seulement d'écrire, mais parfois de m'écrire moi [...] J'ai le sentiment de ne pas exister, ça me rattrape continuellement et ça crée une très grande angoisse.
L'écriture soigne cette angoisse." confie Amélie Nothomb sur France Culture le 29 juin 2013, alors qu'elle est "enceinte", comme elle le dit, de son soixante dix-huitième livre... Le flux de l'écriture illimitée qui la ravit quotidiennement aux aurores depuis toujours la constitue et la rassemble autour d'un nom célèbre et d'une oeuvre contemporaine surprenante, mondialement connue, aussi roborative que tragique et même mélancolique.
Nous proposant un regard psychanalytique et littéraire précis et accessible sur l'oeuvre et s'appuyant au plus près sur les paroles et les nombreux témoignages de l'écrivain à propos de son sentiment de la vie et de sa création, l'auteur explore ici les mystères et la fonction intime de l'écriture brève et saisissante d'Amélie Nothomb.
