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Ce qui caractérise le totalitarisme, c’est qu’il embrasse la population tout entière dans son étreinte impitoyable. Personne ne peut y échapper. Cette étreinte totale est la cause de la déchéance sociale dans laquelle sont tombés des gens de plume, connus et inconnus. Les rares individus qui pensaient autrement étaient mis hors jeu. Mais ce jeu a trop fait confiance à ses forces et cela a mené à un échec inévitable.
Contre ces forces, la pensée autre avait ses trompettes de Jéricho, et c’était la poésie. Un poème en prose est un rectangle de vibrations. (…) C’est simple, la poésie chasse les esprits malins et ouvre un espace dans lequel chacun peut cultiver son champ, sans l’entremise d’une organisation quelconque. (...) Mettons-nous donc au travail. En grec ancien, le mot poète signifie : celui qui accomplit la plus haute tâche.
