Claude Clément attribue à son enfance sur les chemins buissonniers de l'Atlas marocain l'origine de son imaginaire. Son père était récoltant de palmier nain sauvage, sa mère pianiste et chanteuse lyrique, sa grand-mère racontait des histoires en mitonnant des "pains perdus". En marge d'austères études de droit public, elle se produit dans des cabarets parisiens, tout en suivant des cours de théâtre et de comédie musicale.
Le virus du vagabondage et ses aventures en Europe de l'Est l'ont incitée à poursuivre ses études, tant sur les bancs de Langues-O que sur ceux de la faculté de Bratislava, ce qui lui a permis de mener à bien une vingtaine de traductions. Admise au séminaire de littérature d'Europe Centrale de Milan Kundera, elle fut chargée de recherches et d'articles sur d'éminents auteurs slaves. Elle publie dès 1980 nombre d'ouvrages pour enfants, mais c'est avec Le Peintre et les Cygnes sauvages (Casterman), traduit en plusieurs langues, qu'elle est identifiée comme auteur s'adressant autant à la jeunesse qu'aux adultes.
Se considérant comme une musicienne sans instrument, animée par un insaisissable démon de l'écriture, elle travaille sur l'adaptation en animation de l'une de ses séries, sur le livret d'une version "opéra" de son Luthier de Venise (L'Ecole des Loisirs), sur une adaptation rock de La Funambule et l'Oiseau de pierre en compagnie de son fils Vincent, chanteur et musicien (Milan, illustré par Frédéric Clément).
Parmi ses nombreux ouvrages publiés : Le Mot sans lequel rien n'existe (La Martinière 2006, illustr. S. Montmoulineix) ; Longtemps (Casterman 1997, illustr. Jame's Prunier, Hatier 2012), élu Grand Prix de Littérature de Jeunesse de la Société des gens de Lettres ; La Ville abandonnée (Casterman 2004, Hatier 2012, illustr. John Howe) ; Un piano sur son dos (Grasset Jeunesse 2010, illustr. Sylvie Serprix) ; Frédéric Chopin, l'âme du piano (Ed.
du Jasmin 2010 - Biographie) ; aux Ed. du Seuil Jeunesse (2011-14) : Coppélia (illustr. Daniela Cytryn), Baba Yaga (Paul Echegoyen), Casse-Noisette (Federico Combi) et Pétrouchka (Beppe Giacobbe). Après une école de photographie et un passage aux Beaux-Arts, Lucie Vandevelde s'oriente vers l'illustration. Grâce à de nombreuses expériences et à son éclectisme, l'activité professionnelle de Lucie Vandevelde est aujourd'hui particulièrement variée.
De fait, elle s'articule autour d'expositions en galerie, de graphisme pour la publicité, d'interventions en milieux scolaires, en médiathèque, en librairie ou encore dans des participations à des salons et résidences artistiques. Lucie Vandevelde travaille aussi pour l'édition littéraire jeunesse et l'édition d'objet. On peut retrouver son travail aux Ed. Correspondances, Rond de Lune, Mugs Design, Les Minots...
Cette diversité dans ses choix artistiques s'étend jusqu'au domaine de l'animation. En effet, Lucie Vandevelde a accompagné et guidé de nombreux groupes d'enfants dans la réalisation de projets artistiques en tous genres, allant du sténopé géant à des fresques de cinq mètres de haut sur des structures en carton ! Toujours curieuse de rencontres et de projets artistiques, elle aime par-dessus tout construire de beaux dessins où l'humain se présente toujours avec un sourire haut en couleurs !
