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Réunissant une dizaine de contributions signées d’universitaires, cet ouvrage est le premier à envisager l’oeuvre de Boris Schreiber (1923-2008). Les analyses qu’il rassemble l’interrogent dans les rapports qu’elle entretient avec l’Histoire, celle d’un enfant juif, fils d’émigrés russes exilés d’URSS et contraint, pendant la guerre, de travailler pour les Allemands. Sur ces fondements, sont analysés les choix organisateurs d’une autobiographie qui refuse la première personne, le moi de l’écrivain ayant été déchiqueté par ses errances, ses terreurs, la nécessité de taire son identité.
Les volumes de l’autobiographie de Schreiber (disponibles dans la collection "Folio") sont en outre rapprochés d’autres tentatives du même ordre, notamment d’oeuvres de Georges Perec ou de Romain Gary. Bien que Schreiber se soit volontairement donné les traits d’un écrivain maudit, cet ouvrage fait voir dans son oeuvre une des plus fortes et des plus originales de son temps.