Le XXe siècle a été celui de l'image.
Henri Cartier-Bresson, né en 1908, est l'œil du siècle.
Raconter sa vie, décrypter son œuvre, c'est d'abord...
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Le XXe siècle a été celui de l'image.
Henri Cartier-Bresson, né en 1908, est l'œil du siècle.
Raconter sa vie, décrypter son œuvre, c'est d'abord écrire l'histoire d'un regard.
En déambulant dans son siècle, le regard de ce promeneur lucide a saisi la fascination de l'Afrique des années 1920, croisé les destins tragiques des républicains espagnols, accompagné la Libération de Paris, capté la lassitude de Gandhi quelques heures avant son assassinat et témoigné de la victoire des communistes chinois. Le photographe Cartier-Bresson est toujours là où il faut, pickpocket distingué des événements de la vie comme elle va.
Cartier-Bresson, c'est aussi l'assistant de Jean Renoir pour trois films majeurs. Un artiste qui se veut artisan et fonde néanmoins Magnum, la plus prestigieuse des agences de photo. C'est encore celui qui a fixé les traits de ses contemporains capitaux, Mauriac en lévitation mystique, Giacometti ou Sartre personnages de leur œuvre, Faulkner ou Camus, et tant d'autres saisis à l'instant décisif, autant de portraits pour l'éternité.
Henri Cartier-Bresson s'est longuement confié à Pierre Assouline : il lui a tout dit de sa fidélité au surréalisme de sa jeunesse, de sa passion inentamée pour le dessin, de la guerre et de ses camps, des amis et des femmes qui ont croisé son chemin. Il lui a même ouvert ses archives. Le talent du biographe fait le reste : comme sur une photo réussie, on assiste à la rencontre rare de deux sensibilités.
Pierre Assouline, directeur de la rédaction de Lire et producteur à France Culture, a publié de nombreuses biographies qui toutes ont fait date. Parmi les dernières, Simenon, Hergé et Le Dernier des Camondo.