Causeries au jardin d'enfants - Grand Format

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Résumé

Le volume que nous présentons au public permet de montrer la richesse et la complexité de la démarche d'un architecte décisif de la modernité, Louis H. Sullivan (1856-1924). Il en décrypte les sources littéraire, poétique, sociologique, philosophique, religieuse, et, rendant disponible en français un texte étrange et décisif, il propose une analyse des Causeries au jardin d'enfants qui relève d'une profonde lecture de l'oeuvre (bâtie/écrite) et procède parfois d'explications psychanalytiques fondées sur la biographie de Sullivan.
Le lecteur découvrira le primat que cet architecte de gratte-ciels (gratte-ciels sur lesquels on attendrait plutôt des explications assez techniques et généralement froides) donne à la littérature et à la poésie (" faire un vrai poème ou faire un bâtiment c'est la même chose ") jusque dans cet accord recherché entre le mot et la chose, entre l'Homme et la Nature, entre l'individu et la société, entre spiritualité et esthétique.
Il faut aussi noter que, tout au long de sa présentation, le traducteur et spécialiste de l'oeuvre, Christophe Guillouët, souligne et salue cette ambition que Sullivan annonce lui-même dans son Avant-propos, ambition qui est de s'adresser non pas seulement à des architectes de métier mais aussi " à tous ceux qui peuvent éprouver un intérêt pour l'Architecture en tant qu'art de création ". Le lecteur découvrira donc une pensée et un objet sui generis, mais, aussi bien, il sera surpris par leur fraîcheur, leur humour, leur volonté pédagogique et cette simplicité de style parfois rompue par un saut subit dans une langue poétique voire prophétique ou encore plus souvent retournée, approfondie par la fulguration d'une remarque, d'une idée ou d'une image.
Idée ou image toujours étonnamment corrélée à la simple description d'un " bâtiment " qu'on évaluera au regard de sa puissance spirituelle, qu'on éprouvera "par la pierre de touche de l'humanité " et la volonté " d'exprimer le génie du peuple " en son temps et en son lieu. Car dans ces sortes de lettres à un jeune architecte, il s'agit bien d'une causerie sur l'architecture et plus encore sur l'architecte lui-même et les processus de création qu'il doit mettre en oeuvre en retournant sans cesse à des principes et préceptes que la Nature, la Vie lui imposent : " Chaque bâtiment que tu vois est l'image d'un homme que tu ne vois pas ".
Ainsi Sullivan se pose-t-il en maître et en guide (" je connais le chemin ") jusqu'à atteindre des accents mystiques (le dernier paragraphe de " La Clé " : " Tu jugeras par toi-même ce qui s'approche le plus de ton coeur et de ton esprit... ce coeur dont le pouls est humain mais dont l'impulsion est divine. " Sans jamais perdre de vue les problèmes propres à l'architecture, Sullivan dit bien des choses claires, fécondes, problématiques, simples et fortes, " vraies " dirait-il, sur l'art et la création, la pensée et l'imagination, mais aussi sur l'éducation et la responsabilité, la liberté et la démocratie...
en définitive, sur l'Homme et la vie insaisissable.

Caractéristiques

  • Date de parution
    22/10/2021
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    979-10-97497-33-0
  • EAN
    9791097497330
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Relié
  • Nb. de pages
    384 pages
  • Poids
    1.16 Kg
  • Dimensions
    17,0 cm × 23,3 cm × 4,0 cm

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L'éditeur en parle

Causeries au jardin d'enfants : le titre, non sans humour, de ce livre sans équivalent de l'architecte Louis H. Sullivan (1856-1924) - inventeur, à Chicago, de l'"immeuble de bureau de grande hauteur", mais aussi farouche défenseur de l'ornement en rapport à la vie organique des bâtiments -, rappelle la légèreté souriante et sérieuse des ouvrages pédagogiques de Viollet-le-Duc. Le lecteur y découvrira une pensée et un objet sui generis ; mais, aussi bien, il sera surpris par la fraîcheur de ces pages, leur humour, leur primesaut, leur souci pédagogique, et par une simplicité de style que vient parfois habiter une langue poétique, voire prophétique, approfondie encore par les fulgurances d'une remarque, d'une idée ou d'une image inédites.
Idée ou image toujours étonnamment corrélées à la simple description d'un "bâtiment" qu'on évaluera au regard de sa puissance spirituelle, et qui devra passer par "la pierre de touche de l'humanité" et montrer sa volonté "d'exprimer le génie du peuple" en son temps et en son lieu. Car dans ces sortes de lettres à un jeune architecte, il s'agit bien d'une causerie sur l'architecture et plus encore sur l'architecte lui-même et les processus de création qu'il doit mettre en oeuvre en retournant sans cesse à des principes et des préceptes que la Nature et la Vie lui imposent : "Chaque bâtiment que tu vois est l'image d'un homme que tu ne vois pas." Ainsi Sullivan se pose-t-il en maître et en guide - qu'il est légitime qu'il demeure, tant ses leçons méritent d'être méditées aujourd'hui.
Sans jamais perdre de vue les problèmes propres à l'architecture, Sullivan énonce bien des choses claires, fécondes, problématiques, simples et fortes, "vraies", dirait-il, sur l'art et la création, la pensée et l'imagination, mais aussi sur l'éducation et la responsabilité, la liberté et la démocratie : en définitive, sur l'Homme et la vie insaisissable.

À propos de l'auteur

Biographie de Louis Henri Sullivan

L'architecte américain Louis Henri Sullivan (1856-1924) fut très tôt au premier rang de l'avant-garde de ce que l'on appellera plus tard, chez les modernistes, l'école de Chicago. A partir de la fin des années 1880, il se distingua par ses " immeubles de grande hauteur ", en premier lieu aux yeux de ses compatriotes et bientôt des Européens, critiques puis architectes migrants qui essaimèrent aux Etats-Unis.
Depuis l'origine, la réception de son apport à l'architecture moderne est double : d'une part l'invention ornementale, principalement issue de la tradition romantique anglo-américaine réactive à l'industrialisation, et consistant à invoquer et à représenter la nature au centre de l'urbanité ; d'autre part la composition verticale du " grand immeuble de bureaux ", conçue selon ses fonctions structurelles et d'usage.
Ce type d'édifice, premier paradigme de l'architecture moderne à l'ère industrielle, entre dans l'invention poétique des Etats-Unis. A cet aspect majeur de l'oeuvre bâti, réalisé à la maturité, s'associe en 1896 une autre invention, celle de la formule théorique que tout le siècle avait attendue, " la forme toujours suit la fonction ". Hautement revendiquée par Sullivan, cette " idée " sera cardinale, dans le siècle qui suit, pour penser et nommer le processus du projet moderne.
Mais la formule, dite du " fonctionnalisme " quoiqu'elle en excède l'univocité conceptuelle, sera tôt vouée aux gémonies par la critique et la culture dominante, parce qu'elle serait coupable de nous séparer tant du passé que de la nature. Pour admettre le legs, ou tenter de reconstituer sa cohésion, il faut lire le texte sullivanien comme un parallèle à l'oeuvre bâti. Et noter d'abord que la dualité entre ornement et composition représente une modalité certes utile mais empirique de la réception de Sullivan par les architectes, critiques et historiens, réception fluctuant selon les pratiques du projet, selon les époques, du modernisme au postmodernisme ; alors que, dans le discours de l'architecte, cette dualité n'existe pas.
Noter aussi que ce qui fait de lui un moderne est d'abord la conscience de l'irruption de la technique dans l'industrie du bâtiment et dans la vie quotidienne, et donc de l'ingénierie dans la forme du bâtiment ; ensuite, qu'il différencia son rôle d'architecte de celui de l'ingénieur. Quand ce dernier résout les contenus techniques et plus généralement fonctionnels de l'habitation, l'architecte se définit comme cherchant à les problématiser et les exprimer dans une formulation d'ensemble, à les esthétiser, soit à en valoriser la réalité concrète dans une symbolique, celle d'un langage offert et destiné à la cité des hommes.

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