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Une paire de perdants. Des nés finis. Lui, c'est Maman, Georges Maman, acteur raté, fin de droits qui se paupérise mollement entre une cannette vide, une boîte de Canigou et un téléphone qui ne sonne plus. L'autre, c'est Dagonard, gros poings, grande gueule, la bourrade sonore et la liasse accueillante. Assistant de cinéma. Un soir, l'assistant percute l'assisté; se renoue alors, pour une nuit, une louche amitié.
Une longue nouvelle à lire comme un journal de noyade où chacun apporte à l'autre le secours d'une bouée de plomb, la vue d'un naufrage plus rapide.
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Jean-Pierre Martinet (l'auteur de mon livre préféré Jérôme) a mis son habituelle noirceur et son humour dézingué dans ce court texte. Comme souvent on y trouve un personnage à l'image de l'auteur, loser solitaire et désabusé, dont le nom est déjà tout un poème : Georges Maman... Cynique, ironique et poisseux ! Merveilleux...