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Pietro Palladini est immobile, Dans l'œil du cyclone. Il ne sort plus de sa voiture, garée au bas de l'école de sa fille à Milan. Ce quadragénaire séduisant que la vie avait épargné vient de perdre sa femme, Lara. Il attend de souffrir, mais ce n'est pas si facile de ressentir la perte. Les amis et les anonymes viennent lui parler, l'étreindre, partager ce temps suspendu, ce " chaos calme " où il se réfugie désormais.
Une jolie fille qui promène son chien, les collègues de travail à la veille d'une fusion financière sans précédent, un frère fumeur d'opium, une belle-sœur qui se dénude en pleine crise de nerfs, une milliardaire érotisée, tous perdent à un moment leur calme, leur dignité, leurs masques. Tous renoncent à la comédie sociale. Sur cette situation digne d'un Beckett loufoque. Sandre Veronesi construit un roman polyphonique, livre de la maturité, émouvant, ample, magistralement tissé : le mélange de l'intime dans ce qu'il a de plus vibrant et du réel dans ce qu'il a de plus dérangeant.
Entre feel good et feel bad !
A la fin de l'été, Pietro se baigne dans la mer.
Il sauve une femme de la noyade et se dit que cela fera une belle histoire à raconter le soir à sa fille et sa femme.
Hélas lorsqu'il rentre chez lui, il voit une foule d'ambulanciers devant sa maison.
Sa femme vient de décéder et il s'en veut terriblement d'avoir été absent lors du drame.
Une fois les condoléances et le deuil passés, la rentrée scolaire arrive et la vie doit reprendre son cours.
Mais comment continuer à vivre malgré tout ?
C'est un magnifique livre, d'une douceur absolue.
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