Comment percevoir le sanctuaire grec ? - Une analyse sensorielle du paysage sacré

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Pierre Brulé - Comment percevoir le sanctuaire grec ? - Une analyse sensorielle du paysage sacré.
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Résumé

Se rendre chez les dieux… L'expérience sensible de nos progressions contemporaines sur les routes et chemins qui nous conduisent vers nombre de sanctuaires helléniques antiques, ceux surtout dont les traces ne sont pas qu’évanescentes, nous rendant chez le Poséidon du Sounion, chez l’Artémis de Brauron, l’Héra de Pérachora, l’Apollon de Delphes, les Létoïdes de Xanthos, cette expérience rend manifeste à nos yeux de pèlerins modernes une première définition du sanctuaire grec : elle est physique ; le site tel que les fouilles en ont restitué tout ou partie du contenu, avec sa voie sacrée qui nous dirige vers son cœur, son péribole, ses escaliers et toute la géométrie du bâti, à la syntaxe contingente, bien sûr (en raison de l’orographie le plus souvent et de l’hydrographie), évidemment évolutive, mais, quel qu’en soit le dessin, composée à partir d’un lexique commun – avec, selon les cas, oikoi, autel(s), temple(s), adyton, trésor, hêrôon, portiques, kêpos, alsos…—, ce site offre à notre regard une composition architecturale, voire, parfois, quasi urbanistique, qu’il faut lire dans la perspective de ses aménagements successifs, et qui impose le sanctuaire comme une figure originale dans le paysage et aussi du paysage : il y fait signe, masse et sens.
L’heureux témoignage d’un voyageur du IIe s. de n. è. comme Pausanias offre plusieurs fois l’occasion de vérifier que, presque 2 000 ans plus tard, nous partageons avec lui cette perception scénographique du sanctuaire, elle qui lui fait s’exclamer que ce sont là des œuvres humaines ou « naturelles » dignes d’être vues. L’archéologie a suffisamment exhumé de leurs vestiges pour que nous connaissions bien les riches développements architecturaux des sanctuaires grecs.
Il n’est que de se rendre sur leurs lieux pour constater à quel point ils font signe dans le paysage. Toutefois, malheureusement, pour les apprécier vraiment, il nous manque gravement un élément fondamental : leur décor végétal qui, le plus souvent, les accompagnait et parfois en formait l’essentiel, sinon l’essence. L’enquête menée dans ce livre est précisément consacrée à cette présence, dans les sanctuaires helléniques de la nature - «naturelle » et/ou humanisée –.
Elle la mène à partir de deux ensembles documentaires qui nous viennent des Grecs et où est précisément évoquée cette « nature » sanctuarisée. Le premier est formé par des dizaines d’inscriptions, dont les correspondants modernes seraient des panneaux d’interdictions, sur lesquels les communautés qui avaient en charge ces sanctuaires proclament de nombreuses prohibitions (de faire pacager les animaux, de couper du bois…).
Le second est formé d’extraits de poètes, de géographes, de mythographes et de philosophes où se trouve exprimée une conception de certains paysages (des bois surtout) dont il n’est pas exagéré de dire qu’elle est imprégnée de sacré, comme si, dans cette culture, leur perception par les sens faisait sourdre l’idée du divin dans l’esprit du spectateur et, puisque nous sommes en polythéisme, d’un certain divin.
Le premier ensemble témoigne du souci des hommes et des communautés politiques et sociales qu’ils forment de l’intégrité des sanctuaires, quant au second ensemble, il est pour le moins étonnant d’y retrouver la profonde trace –mutatis mutandis– d’une valeur que connaissent bien nos sociétés contemporaines : la notion de respect/protection de ce que nous appelons l’environnement (ici, le paysage sacralisé).
L’enquête démontre la convergence des notions d’intégrité, de respect, de sacré, que, malgré leur nature si différente, ces deux ensembles de documentaires expriment finalement le même fait culturel, à savoir que les populations grecques antiques, dans l’espace qu’elles ont occupé et dans leur temps long (voire très long : du IIe millénaire avant notre ère au Ier millénaire après), ont fortement ressenti cette équivalence, ce passage réciproque entre un paysage et une sensation du sacré.
Et, une fois le parcours terminé, on s’aperçoit que quelque chose qui ressemble à une archéologie des sensations s’est déroulé en filigrane de ce compte rendu d’enquête.

Sommaire

  • A LA RECHERCHE D'UN CADRE GENERAL
  • "DECALOGUE" - DE TEMENOS EN TEMENOS
  • BILAN DE MI-PARCOURS
  • UN ESPACE PUR DE TOUT TRAVAIL
  • DE TEMENOS EN PARADIS ?

Caractéristiques

  • Date de parution
    04/12/2012
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-251-44453-6
  • EAN
    9782251444536
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    264 pages
  • Poids
    0.305 Kg
  • Dimensions
    13,4 cm × 20,7 cm × 1,9 cm

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L'éditeur en parle

Une approche fine et documentée du sanctuaire en Grèce antique.

À propos de l'auteur

Biographie de Pierre Brulé

Pierre Brulé est professeur émérite à l'Université de Rennes 2. Il est l'auteur de Périclès : L'apogée d'Athènes, Gallimard (coll. « Découvertes Gallimard », 1991, réimpr. 1994), La Grèce d'à côté. Réel et imaginaire en miroir en Grèce antique, Presses Universitaires de Rennes, 2007 et Les femmes grecques à l'époque classique (Hachette, 2006). Il a également dirigé le volume La norme religieuse en Grèce (Liège, 2011).
Vinciane Pirenne-Delforge est professeur à l’université de Liège. Spécialiste de la religion grecque, elle a notamment participé à La religion des femmes en Grèce ancienne : Mythes, cultes et société (L. Bodiou et V. Mehl dir., PU Rennes, 2009).

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