Dans Nous les filles, Marie Rouanet a dit de manière inoubliable tous les bonheurs que lui ont donnés les ciments, les trottoirs, les places et placettes...
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Dans Nous les filles, Marie Rouanet a dit de manière inoubliable tous les bonheurs que lui ont donnés les ciments, les trottoirs, les places et placettes de la ville. Ce n'est pas parce qu'elle vit aujourd'hui en pleine campagne que les saveurs propres aux cités des hommes échappent à sa gourmandise. Déjà ses Balades des jours ordinaires faisaient la part belle aux joies que l'univers urbain offre à qui veut bien s'en saisir. Avec Dans la douce chair des villes elle compose, au nez et à la barbe des sociologues urbanistes à la triste figure, une fresque colorée et joyeuse de la cité à laquelle tout concourt : les centres anciens aussi bien que les ZUP et les ZAC avec leurs échafaudages de lumière, et puis les cimetières et les grandes surfaces, les mendiants et les passants, les statues et les musées, les vitrines, les églises, les jardins publics et les galeries marchandes. Sa curiosité explore choses et gens, car de son usage de la ville, petite ou immense, Marie Rouanet tire un art de vivre aussi clairvoyant qu'optimiste.