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"Parfois, au fond de la nuit, le vent, comme un enfant, s'éveille et marche tout seul sur le sentier. Doucement, doucement, vers ce village, et la maison devant l'étang. La maison a été abandonnée et les chênes, les aulnes, sont muets. Seul au milieu du pré, il y a cet ange de pierre qui sourit dans l'éternité". Un couple "d'étrangers" venu s'installer dans un hameau des Vosges du Nord pour y vivre leur amour.
Une maison abandonnée située à la lisière de la forêt. Des pas qui conduisent à ce lieu du bout du monde. Seul un ange de pierre est la trace de ceux qui ont été là. Mais que s'est-il passé dans cette maison ? Quelles atrocités ? Dans un récit envoûtant, à la tonalité langoureuse d'un lied de Schubert, Anne Valérie Münch livre un poignant hommage à son Alsace natale, en même temps qu'une satire. Elle y exprime la magie de la forêt, ses sortilèges, cette ardeur sauvage qui gagne quiconque ose vraiment s'y aventurer.
Ancienne élève à l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses, Anne V. Münch enseigne au lycée Denis Diderot à Marseille. Elle a, entre autres, publié Diagonale de l'Exil, Expropriation, Seule dans la Nuit de l'Autre et Magnificat. Son goût des balades en forêt est habilement retranscrit dans ce cinquième roman aussi captivant que sibyllin.
