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Suite à la réunification de son territoire en 1990, l’Allemagne fédérale décide de transférer son Parlement et son gouvernement de Bonn, où ils se trouvaient depuis 1949, à Berlin. Ce déplacement du pouvoir permet d’interroger les dynamiques urbaines et territoriales en relation avec la fonction d’une capitale d’Etat aujourd’hui, et donne l’occasion de réfléchir sur son organisation interne, entre contraintes foncières et territoriales et recompositions des réseaux entre tous les acteurs qui gravitent autour du pouvoir.
Ainsi, ce livre présente les résultats d’une recherche, qui a choisi d’associer une réflexion sur la spécificité des villes capitales dans leurs Etats et d’interroger, avec l’exemple de l’Allemagne de l’après-réunification, les étranges relations entre un territoire et son chef-lieu. Les conditions du déménagement des institutions entre Bonn et Berlin et la configuration des quartiers du pouvoir dans ces deux villes, si différentes par leur taille, leur identité et leur fonctionnement, sont abordées.
Notamment, l’ouvrage présente comment le quartier gouvernemental de Berlin, tel qu’il s’est définitivement figé vers la fin des années 2000, présente dans sa géographie aussi bien des traits hérités du fonctionnement de la démocratie de l’Allemagne fédérale à Bonn et des quartiers déjà imprégnés, ne serait-ce que sur le plan mémoriel, par une présence ancienne du pouvoir, de l’Empire allemand à la période national-socialiste et à la RDA.
