Des deuils nécessaires pour rester vivant

Nos sociétés occidentales ont tendance à faire de la mort et de la question du deuil un tabou. Mais comment réagir face à une disparition, à une séparation ? Le deuil nécessite un véritable travail, un apprentissage dont nous sortons transformés. Puisque la perte est irréversible, il faut apprendre à assimiler, se détacher et accepter ce qui n'est plus. Avec la conscience très asiatique que tout est mutation, nous pouvons nous prémunir ou guérir des deuils maladifs qui poussent à baisser les bras, deviennent des obstacles et risquent également de rouvrir d'anciennes plaies. Cet ouvrage rompt avec le vide et les non-dits qui entourent le deuil, il ne sous-estime pas la souffrance, il répond aux angoisses. Le deuil est enfin perçu comme autre chose qu'un encombrement émotionnel inutile dont il faudrait rapidement se débarrasser, parce qu'improductif et non rentable selon les critères de nos sociétés affolées. N'oublions pas non plus que la notion de deuil n'est pas réductible à un décès. Séparation, perte matérielle ou perte d'activité, passage à l'âge adulte, projet avorté : autant d'occasions impliquant l'acceptation d'un deuil. Accueillons ce livre avec joie, puisqu'un deuil, qu'on puisse s'y préparer ou qu'il survienne brutalement, reste et restera toujours un moment à vivre.