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Tandis que mon père s'endort peu à peu contre moi, je lui parle
une dernière fois : Plus tard, tu ne pourras pas vivre avec le
secret des Jardin. Il te tuera... Tu feras un livre, Le Nain jaune,
pour le camoufler. Au même âge que toi, j'en ferai un, Des
gens très bien, pour l'exposer. Et je vivrai la dernière partie de
ta vie... La mienne. Dors mon petit papa, dors... Ce livre aurait
pu s'appeler "fini de rire".
C'est le carnet de bord de ma lente
lucidité.
On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille.
Vivre avec des œillères, les chevaux font ça très bien. Ca permet de ne pas se cogner, de ne pas prendre peur, de ne pas se frotter à une réalité difficile à accepter et de continuer la course, toujours, tout droit, sans se retourner ou se poser de questions. Pour ça oui, les œillères c'est top !
Sauf qu'Alexandre Jardin n'est pas un cheval et le jour où il décide de virer ses œillères, il n'y va pas de main morte.
On ne choisit pas sa famille. Mais on peut choisir d'assumer qui elle est. Quitte à se la mettre à dos en révélant les sombres secrets de son histoire.
Et c'est souvent la meilleure façon d'avancer.