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Les rapports entre droit et légitimité ont de tous temps
interrogé tant la pensée que l'action. Droit et légitimité sont
deux systèmes de justification de l'action qui, parfois,
s'affrontent. La question de la compatibilité entre droit et
légitimité se pose fréquemment. ainsi de nos jours par les
désobéissants civils qui entendent violer le droit au nom de
principes supérieurs et extérieurs de justice.
Il y a une
prétention du droit à absorber la légitimité car il offrirait la
meilleure protection possible des droits et libertés : ce qui est
légal serait en conséquence nécessairement légitime. Le débat
se déporte également à l'intérieur du droit, sur les institutions
et les mécanismes considérés comme les moins ou les plus
légitimes. On s'interroge ainsi sur la légitimité de
l'intervention, ou du statut, de tel ou tel juge, tant en droit
interne qu'en droit international, question récurrente dès lors
que les gouvernants doivent gouverner "en vertu du droit".
On
s'interroge encore sur la légitimité du droit à intervenir dans tel
ou tel domaine, de telle ou telle manière. Pour "situer" la
problématique des rapports entre droit et légitimité, comme
pour faire état de son actualité et avancer des réponses (y
compris sur l'opportunité de poser une telle problématique).
l'ouvrage s'organise autour de trois thématiques principales : 1
Les fondements légitimes du droit ; 2) La légitimité du juge
comme auteur de/du droit ; 3) Les "épreuves" de la légitimité
du droit.