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Posant comme principe que le chamanisme, tel qu'il est connu en Sibérie, se trouve à la source de toute religion, ce livre conclut le vaste parcours eurasiatique que l'auteur s'était proposé d'explorer dans ses précédents ouvrages en abordant les variantes spatiales et temporelles. Après l'Europe, puis le monde de la steppe, celui du Japon et enfin de la Chine, le présent livre, rappelant d'abord le fonctionnement du chamanisme par des exemples puisés dans l'ethnie ket (Sibérie) en particulier, approche la difficile question de la culture moyen-orientale, indéniablement née du chamanisme asianique (sumérien), telle qu'elle peut être appréhendée par les textes antiques (par exemples, mythe de Gilgamesh, arimtou ou prostituées sacrées, etc.) mais également par la Bible qui fournit de nombreux exemples structurellement chamaniques.
Par répercussion, c'est aussi la naissance de la religion du dieu unique, variante d'un chamanisme oriental ancestral, qui est abordée, avec comme corollaires le christianisme et l'islam dont quelques exemples ayant indéniablement conservé des traces de chamanisme. Ces études n'ignorent cependant rien des mouvements des peuples et de leurs échanges. L'islam en particulier est abordé par le biais des célèbres derviches tourneurs dont les origines steppiques ne font pas de doute.
