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Dans ces carnets et feuillets inédits des années 1929-1938, Guillevic n'est pas encore le poète qu'il désire devenir. Il s'exhorte, se tempère, s'observe, se compare, se corrige. Il regarde en lui et autour de lui. Convaincu qu'il a une vocation, il doute de pouvoir la réaliser et il en souffre. Seuls exemples connus chez lui d'une forme d'écriture qu'il abandonnera bientôt au profit du seul poème, ces notations brutes et abruptes nous découvrent un écrivain au seuil de son oeuvre.
S'exerçant à tout rendre concret et palpable dans un univers pour lui sans hiérarchie, Guillevic est habité par la nécessité non pas de se dire, mais de dire le monde et d'en inscrire l'équation dans un langage qui le pénètre et tente de révéler des instantanés de l'être au coeur de la matière.