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Comment concilier le mal à l'oeuvre sur Terre et la sainteté de Dieu qui l'a créée ? Dans les Essais de théodicée sur la bonté de Dieu, la liberté de l'homme et l'origine du mal (1710), Leibniz se fixe la tâche prométhéenne de résoudre le problème du mal et d'innocenter Dieu. Selon lui, le tourment, la souffrance et la perte sont des données nécessaires à intégrer dans une perspective d'ensemble, une harmonie générale.
Il revient à l'homme de se libérer de son anthropocentrisme et de voir le monde non pas seulement tel qu'il s'offre à lui mais comme une série d'éléments qui parfois lui échappe. A travers cette doctrine de la justice de Dieu, Leibniz donne un sens au mal en affirmant que le monde tel que nous le connaissons est bel et bien le meilleur des mondes possibles.
Un optimisme naïf ?
A l'opposé de la pensée pessimiste, Leibniz expose sa Théodicée : Dieu étant bon et parfait, le monde tel qu'il est est donc le meilleur des mondes possibles. Nos maux sont les conditions mêmes du bonheur, et tout événement tragique est justifié par Leibniz comme nécessaire et en fin de compte bénéfique à un système qui nous dépasse.
Moqué par Voltaire avec son célèbre Pangloss, l'optimisme de Leibniz peut paraître naïf ; il pose cependant des réflexions intéressantes sur la grande importance que l'Homme donne à sa vie, en cela ses propos sont résolument actuels.