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En 1968, Georges et Arnold ont vingt ans. Georges appartient à une bonne famille bourgeoise et il se targue d'avoir une conscience. Arnold est un intellectuel ombrageux, qui ne saurait céder aux caprices du moment. Une amitié à toute épreuve les lie car ils se savent complémentaires. Georges perd ses parents et hérite de leur fortune ; comment la dépenser ? Saisi par le démon du bien, il se rend en Afrique où, attaqué sans raison, il est amputé d'un bras.
Sa détermination s'en trouve justifiée : il construira pour les déshérités une cité radieuse. Arnold, plus songeur, plus fataliste, plus secret, met fin à ses jours. Il laisse un journal intime ; Georges y apprend à quel point il était indispensable à son ami. La cité radieuse portera le nom d'Arnold. Sur le tard, Georges se souviendra de ses études en botanique. Il mettra au point une rose hybride qui, elle aussi, s'appellera Arnold.
Mais le siècle, le hasard, le temps qui passe ont d'autres desseins et d'autres pièges pour lui. L'amitié entre hommes peut être féconde, grave, tragique et posthume...