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Sur une terre d'artistes où a fleuri l'Ecole de Pont-Aven, une autre révolution esthétique est en marche, celle du Hangar't. Tout près de là en effet, le petit bourg de Nixon en voit de toutes les couleurs depuis trois décennies. Une aventure unique, collective qui (re)peint joyeusement les mémoires autour d'un noyau dur de ruraux plus enclins à manier la fourche que le pinceau. En voisin, Gauguin lui-même n'aurait pas désavoué leur audace : des vaches bleues ou roses, des blés rouges, des ciels mauves, jaunes et des coiffes bretonnes multicolores.
Les peintres-paysans du Hangar't ont eu plus que leur "quart d'heure de célébrité" promis par Andy Warhol — un cousin celui-là, à la mode de Bretagne. Il s'exposent partout en France et à l'étranger, et jusqu'à Manhattan, dans les pas mêmes du Pop Art. Un phénomène salué par la presse et, très sérieusement, par les critiques d'art. Trente ans déjà. Et le Hangar't est toujours là.
