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Icare trahi est la biographie romancée, un conte autour de la figure d’Évariste Galois (1811-1832),
génie exceptionnel, conscient de l’importance de ses découvertes fondamentales dans le domaine
des mathématiques, qui connut un destin tragique, tel Icare. Trop en avance pour être compris
par ses contemporains les plus illustres, les portes se fermèrent toujours devant lui au moment où
il était sur le point de rencontrer enfin celui qui aurait pu comprendre son travail, percevoir son
intuition exceptionnelle relative à cette matière encore peu connue et étudiée au début du XIXe
siècle, à tel point qu’elle l’effrayait lui-même : l’algèbre.
Il fut cynique (à vingt ans !), révolté,
républicain, anticlérical, jusqu’à connaître une mort absurde. Il est l’incarnation du personnage
maudit, comme si le sort s’était acharné à lui démontrer qu’il n’était pas fait pour vivre à son
époque. Non reconnu de son vivant, ses découvertes furent publiées pour la première fois en 1846, à
l’initiative de son frère Alfred, et d’Auguste Chevalier. En effet, il est universellement connu pour sa « théorie de Galois » qui met en avant la résolubilité des équations algébriques à partir des
groupes de permutations de leurs racines.
Il a aussi contribué à l’élaboration des « corps de Galois ». Son activité politique contribue beaucoup à son image de héros romantique. Partisan de la « Révolution de Juillet », désespéré de n’avoir pas pu participer aux « Trois glorieuses », enfermé qu’il était dans son école (l’École normale d’où il se fait renvoyer), il devient membre de l’association des Amis du Peuple et accumule les provocations à l’égard du régime de Louis-Philippe, le roi « à la tête de poire », ce qui lui vaut d’être par deux fois emprisonné à « Pélago »
(Sainte-Pélagie).
C’est là qu’il se lie d’amitié avec les futurs grands noms de la politique et de la
littérature, tels François-Vincent Raspail ou Gérard de Nerval. Transféré dans une maison de santé
pour le préserver de l’épidémie de Choléra qui sévit en 1832, il s’y éprend d’une jeune fille… Il se
retrouve alors provoqué en duel par ses deux frères sous le prétexte qu’il aurait bafoué son honneur… Ce sont plutôt ses convictions politiques qui seraient à l’origine de cette provocation, ses
ennemis ayant fomenté un assassinat déguisé en duel.
La veille de ce jour, conscient de sa mort
certaine, il rédige dans la fébrilité et l’urgence, ce qu’il appelait son « secret », le théorème qui
révolutionnera l’Algèbre et l’Analyse, sur lequel les mathématiciens continuent à se pencher, et que
les sciences les plus diverses (l’astrophysique, notamment) utilisent dans leurs recherches.
2011 célèbrera le bicentenaire de la naissance à Bourg-la-Reine d’Évariste Galois.
Du 24 au
28 octobre 2011, se tiendra un colloque international organisé par l’Institut Henri-Poincaré et la
Société mathématique de France. Plusieurs manifestations sont prévues partout en France. Élève
de Louis-le-Grand puis de L’École normale, refusé pour des mauvaises raisons au concours de
Polytechnique, toutes ces écoles participeront de ces manifestations.