Impies Et Paiens Entre Antiquite Et Moyen Age

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Lionel Mary et Michel Sot - Impies Et Paiens Entre Antiquite Et Moyen Age.
L'impie manque au devoir de piété tel qu'il est défini de son temps : il est indifférent aux représentations et aux pratiques reconnues. Mais il... Lire la suite
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Résumé

L'impie manque au devoir de piété tel qu'il est défini de son temps : il est indifférent aux représentations et aux pratiques reconnues. Mais il leur est le plus souvent hostile, blasphémateur et sacrilège. Le paiera se caractérise par son altérité par rapport aux religions monothéistes - judaïsme, christianisme et islam qui le désignent par ce mot. C'est dans le christianisme latin au IVe siècle que le mot paganus a pris le sens de " païen ", comme le montre la première des dix études ici rassemblées. La seconde contribution introduit à une recherche morphologique et sémantique sur les mots pius et impius en latin préchrétien, tandis que la troisième s'interroge sur les emplois de impius et impietas dans la Vulgate, l'ouvrage de loin le plus lu de l'histoire de l'Occident. Au-delà des mots, les autres études permettent de saisir impies et " païens " - en situation du IIe siècle a l'époque carolingienne. Qu'est-ce que la piété pour le géographe et voyageur grec Pausanias, grand visiteur de sanctuaires ? Comment dans l'Antiquité tardive, sont jugées les violations de sépultures ? De quelle façon les conduites impies provoquent-elles, dans l'hagiographie carolingienne, des miracles de châtiment ? Quant aux païens, l'attitude qu'il convient d'avoir à leur égard est admirablement suggérée par Augustin. L'étude de la lettre d'un de ses correspondants, qui témoigne d'une diabolisation du paganisme au tournant des IVe et Ve siècles, montre comment l'évêque d'Hippone appelle à une attitude raisonnable et ouverte. Le pape Grégoire le Grand (590-604) va plus loin et invite à transformer les lieux de culte païens en lieux de culte chrétiens : des études archéologiques présentées ici attestent que cela s'est fait. Et la remarquable correspondance d'Alcuin dont le vocabulaire est très finement analysé, permet de saisir ses conceptions de la conversion des paieras, saxons et avars en particulier, dans la continuité d'Augustin et de Grégoire. Les païens sont des chiens : ils aboient et ils mordent. Mais, expose la dernière contribution qui n'est pas la moins originale, Jérôme et Augustin ont montre que ces chiens avaient faim de l'Evangile et bien des savants de la renaissance carolingienne ont repris ce thème qui court de l'Antiquité au Moyen Age.

Sommaire

    • Sur l'origine de l'équation paganus = païen
    • Etude morpho-sémantique de impius et de ses dérivés en latin préchrétien
    • Les emplois de impius et impietas dans la Vulgate, un problème de filiation sémantique
    • Sur la piété de Pausanias
    • Violation de sépultures et impiété dans l'Antiquité tardive
    • La diabolisation du paganisme et ses conséquences psychologiques : les angoisses de Publicola, correspondant de saint Augustin
    • Le corbeau et la sauterelle, l'application des instructions de Grégoire le Grand pour la transformation des temples païens en églises : études de cas
    • Le paganisme dans l'œuvre d'Alcuin
    • Accusations d'impiété et miracles de punition dans l'hagiographie carolingienne
    • Des païens comme chiens dans le monde germanique et slave du haut Moyen Age.

Caractéristiques

  • Date de parution
    08/06/2002
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    2-7084-0670-1
  • EAN
    9782708406704
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    187 pages
  • Poids
    0.39 Kg
  • Dimensions
    16,0 cm × 24,0 cm × 1,5 cm

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