Inde - Chine - Mexique. Philosophie de l'histoire - Grand Format

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Résumé

Voici quelques-uns des textes décisifs d'un auteur essentiel, Carlo Cattaneo (1801-1869), qui n'a jamais été traduit jusqu'ici : d'un côté, l'étude monographique, aux accents totalement inédits et d'un charme étonnant, de trois pays lointains, Inde, Chine et Mexique, envisagés dans la perception conjointe de leur histoire, de leur culture, de leur économie et de leur droit ; de l'autre, l'exposé de la conception de la philosophie de l'histoire et de l'homme lui-même qui soutient une telle étude.
On y découvrira, sous la plume du fondateur de la revue la plus extraordinaire du XIXe siècle par l'ampleur et la variété de ses intérêts, le Politecnico, la diversité et la vastitude de vues mais aussi la cohérence d'un penseur et d'un écrivain de premier ordre guidé par l'idée d'une commune dignité du genre humain. On y lira les formules décisives de cet humanisme scientifique, tout ensemble rêveur et curieux de tout, inventif et fervent ; partout règne la même attention à l'unité du genre humain sous la différence des histoires et des temps, une unité incarnée, parfois étrange, mais toujours féconde et pour la pensée, et pour le projet politique, caressé en sous-main, d'un fédéralisme des nations gouverné par la foi dans le développement des sciences, des cultures et des civilisations.

Caractéristiques

  • Date de parution
    19/11/2021
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    979-10-97497-34-7
  • EAN
    9791097497347
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    331 pages
  • Poids
    0.425 Kg
  • Dimensions
    13,5 cm × 19,8 cm × 1,9 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Carlo Cattaneo

Carlo CATTANEO naît à Milan le 15 juin 1801. Sa famille vient de la région de Bergame, d'où elle descendait tous les ans passer l'hiver dans la plaine de Milan, avec son troupeau, avant d'obtenir un fermage. A la fin du XVIIIe siècle, la plupart de ses membres se sont établis en ville. Son père est orfèvre, son commerce est modeste ; sa progéniture, nombreuse. Les conditions matérielles de l'enfance et de la jeunesse ne sont pas celles de l'aisance.
Cattaneo exprima maintes fois la fierté de son origine "citadine", mais n'oublia jamais le souvenir de l'expérience agricole de sa parenté ni les observations personnelles de sa prime enfance, souvent passée dans les plaines de Casorate et de Pizzabrosa. Bien des textes témoigneront de son sens des réalités rurales, qui font de lui, avec tout l'éventail des autres sujets qu'il a abordés, l'un des auteurs les plus fins et les plus originaux d'économie agraire.
Il fait ses premières études au séminaire, puis au lycée S. Alessandro. Il y écoute les leçons d'histoire de Giambattista De Cristoforis, qui lui ouvre pour la première fois l'esprit, comme il l'écrira plus tard, "à l'idée du Moyen Age, du vaste monde asiatique et à d'autres sources exclues du cercle des études antiques" (Politecnico, VIII, 1860, p. 520). En 1820, il achève son cycle de philosophie ; le gouvernement autrichien lui refuse une place gratuite au collège Ghisleri de Pavie, où il voulait fréquenter les cours de droit de cette université.
Mais il est nommé professeur suppléant au lycée Santa Marta, puis, l'année suivante, professeur titulaire pour l'enseignement de la grammaire dans les petites classes. Il suit en même temps des études de droit dans l'école privée que Gian Domenico Romagnosi avait ouverte à Milan en 1819. Les liens avec Romagnosi deviennent très étroits, surtout après l'arrestation de Romagnosi par les Autrichiens et le témoignage que Cattaneo rend en sa faveur.
Ce seront quinze ans d'une profonde amitié, jusqu'à la mort du maître en 1835. Romagnosi influencera considérablement sa conception de l'incivilimento, du processus de civilisation à étudier pour chaque peuple, et c'est à lui qu'il devra de renforcer encore sa curiosité pour d'autres pays et d'autres histoires. Il voyage en 1821 en Suisse, en compagnie d'un ami tessinois, Stefano Franscini, avec qui il traduira plus tard l'Histoire de la Suisse pour le peuple suisse de Zscokke, voyage sans doute déterminant pour la sympathie qu'il éprouvera toujours à l'endroit de "l'autogouvernement des petits Etats formés de cantons, des petites républiques démocratiques articulées et organisées en des ensembles fédéraux" (E.
Sestan, Europa settecentesca ed altri saggi, Milan-Naples, Ricciardi, 1951, p. 240). Il prend part à la traduction de l'allemand, en 1824-1825, de différents ouvrages d'histoire et de géographie à l'usage des lycées. La même année, il obtient sa licence de droit à Pavie. Son premier essai avait paru entretemps, en août 1822, dans l'Antologia de Vieusseux : une recension de l'ouvrage de Romagnosi, Assunto primo della scienza del diritto naturale.
Il s'engage alors dans une activité intense de " journalisme savant ", d'abord dans les Annali universali di statistica, de 1833 à 1838, puis dans le Politecnico, qu'il fonde en 1839 ; le périodique porte le sous-titre de "répertoire mensuel d'études appliquées à la culture et à la propérité sociale". "Sous un titre qui pourra paraître ambitieux à certains", écrit Cattaneo dans sa préface à la première livraison, "nous annonçons la plus modeste des intentions, celle de faciliter à nos concitoyens, par un recueil périodique, la connaissance la plus rapide de la partie du vrai qui, à partir des régions ardues de la Science, peut aisément permettre de féconder le domaine de la pratique, et apporter de l'aide et du soutien à la prospérité commune et à la vie civile" (Carlo Cattaneo, "Il Politecnico" 1839-1844, a cura di Luigi Ambrosoli, Turin, Bollati Boringhieri, 1989, vol.
I, p. 7). Le Politecnico comptera plus de quatre-vingts collaborateurs écrivant sur les sujets les plus divers (philosophie, histoire, linguistique, littérature, ingénierie, chimie, physique, géologie, sciences naturelles, médecine...). Cattaneo y prend la part essentielle, écrivant lui-même sur les sujets les plus variés, et c'est sans aucun doute dans ce périodique, qu'il soutient de son effort le plus constant, qu'on trouve certains des textes les plus riches du Cattaneo historien, philosophe, linguiste, économiste et connaisseur des innovations et des problèmes techno-scientifiques de son temps (il prit part, du reste, à diverses entreprises techniques et industrielles : la Société pour la recherche et l'extraction de produits miniers, la Société de chemin de fer de Tornavento à Sesto Calende, la Société pour la voie ferrée de Milan à Venise, la Société pour l'amélioration de l'éclairage au gaz...) : "Quand on jette un regard d'ensemble sur cette splendide production intellectuelle", écrit G.
Salvemini, "on ne sait ce qu'il convient d'admirer le plus, de la variété des sujets, de l'originalité de la pensée ou de la beauté formelle [... ] La curiosité du savant est sollicitée dans toutes les directions ; sur chaque sujet, son immense culture fait jaillir des flots continus d'associations inattendues et de nouvelles théories fécondes ; et les idées sont fixées en des formules denses, parfaites, d'une élégance géométrique, définitives" (Le più belle pagine di Carlo Cattaneo scelte da Gaetano Salvemini, Milan, Treves, 1922, p.
iv). Cattaneo publie son essai sur Vico dans le premier numéro de la revue (il fera lui-même en 1846 un choix de ses textes les plus marquants, dans les trois volumes intitulés Alcuni scritti, Milan, Borroni e Scotti, 1846). Quelque chose prend forme, magnifiquement, même si cela paraît "fragmentaire", comme l'écrit Salvemini, et comme cela le semblera à l'auteur lui-même, au témoignage de ses lettres, dans les dernières années de sa vie : quelque chose qui n'est précisément pas ce qu'on pourrait appeler le repos dans une oeuvre et un souci singulier, cohérent et en un sens serein, mais l'activité et l'exigence mêmes de la curiosité liée à l'engagement civil et soutenue par la pratique de nombreuses langues, cela qui le fit écrire, dès 1836-1847, à la fois les admirables Recherches économiques sur les interdictions imposées par la loi aux Israélites (souvent publiées sous le titre simplifié d'Interdictions israélites), et le Lien de la nation et de la langue valaques avec l'italienne (cf.
Francesca Geymonat, Carlo Cattaneo linguista : dal Politecnico milanese alle lezioni svizzere, Rome, Carocci, 2018). De même, fédéraliste et républicain convaincu, il participe activement aux Cinq journées de Milan de 1848, où il prend la tête du Conseil de guerre. De cette expérience, reste son témoignage capital, L'insurrection de Milan en 1848, publié d'abord en français (Amyot, 1848) à Paris où il s'était réfugié, puis un an plus tard en italien, dans une version revue (cf.
les deux versions publiées l'une à la suite de l'autre, dans les Scritti storici e geografici, a cura di Gaetano Salvemini e Ernesto Sestan, vol. IV, Florence, Le Monnier, 1967). Il hésite à s'établir en France ou en Angleterre, parce qu'il lui semble que l'esprit révolutionnaire des journées de Milan n'y est pas compris et s'y trouve faussé. Il préfère donc se retirer à Castagnola, tout à côté de Lugano, où il accepte en 1852 l'enseignement de philosophie au lycée.
Il continue de publier de nombreux essais, sur des sujets toujours aussi vastes et divers. En 1859, à Milan, il donne sa première leçon sur la Psychologie des esprits associés à l'Institut lombard de Sciences, lettres et Arts, et reprend l'année suivante, après l'interruption de 1844, une nouvelle série du Politecnico. La même année, il est élu député pour Sarnico, Crémone et Milan, mais n'en exerce pas la fonction, pour ne pas avoir à prêter serment à la monarchie, en partisan du fédéralisme qu'il est.
Mais son point de vue ne prévaut pas. Appelé à Naples par Garibaldi, il fait l'expérience de la déception et de l'écart entre la réalité politique et ses idéaux. Il refuse la candidature qui lui est proposée à Gênes, Milan et Gallipoli en 1861. Il quitte en 1863 la direction du Politecnico et en 1865 l'enseignement à Lugano. Les sollicitations ont été très nombreuses, pour toutes sortes de postes, de congrès, de leçons, de participations politiques, etc.
; mais il préfère travailler à toutes les questions, si techniques soient-elles, qui peuvent intéresser la vie commune. En janvier 1869, il reçoit chez lui à Castagnola la visite de Mazzini. Ses conditions de santé, sa faiblesse cardiaque s'étaient aggravées. Il meurt à Castagnola dans la nuit du 5 au 6 février 1869.

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